L’absence de chirurgie, un tueur silencieux en Afrique (rapport)

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“The Lancet” a révélé un rapport qui fait état que les patients africains ont deux fois plus de risque de mourir après une intervention chirurgicale, que ceux dans le reste du monde. La cause se trouvant dans « le manque de personnel médical” à en croire les scientifiques.

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Le Professeur Bruce Biccard, principal auteur de l‘étude, estime que la source de ce danger que courent les patients africains réside dans “une pénurie de main-d’œuvre et de ressources [qui] aboutit à une chirurgie moins sûre dans la région. Pour améliorer ces résultats, elle appelle à une amélioration de la surveillance des patients pendant et juste après leur opération”.

A ce jour, le continent africain 0,7 spécialiste de la chirurgie, c’est-à-dire chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes pour 100 000 habitants quand on sait que l’OMS en recommande 20 à 40 pour cette même quantité d’habitants. Alors que seules 212 opérations sont réalisées par an, pour 100 000 habitants, soit “20 fois moins” que nécessaire pour couvrir les besoins vitaux d’une population, cela met en évidence le problème de l’accès à l’intervention chirurgicale pour des personnes dans le besoin.

Pourtant, les patients africains ont quelques atouts de leur côté : ils sont plus jeunes et subissent des chirurgies électives, c’est-à-dire moins lourdes et moins urgentes. Toutefois, le manque de suivi postopératoire, surtout en cas de complication peut s’avérer fatal. “Près d’un patient sur cinq en Afrique a des complications après une opération » démontre  ces scientifiques.

Ainsi, au cours de cette étude réalisée par 30 chercheurs dans 25 pays du continent dont l’Algérie à l’Afrique du Sud, le Sénégal ou encore les deux Congo, les chercheurs soulignent qu’un peu plus de 18 % des patients africains hospitalisés présentaient des complications suite à une intervention chirurgicale, tandis que 1 % des patients hospitalisés sont décédés à l’hôpital dans les 30 jours suivant leur opération – deux fois la moyenne mondiale.

Tout ceci, selon les chercheurs à l’origine du rapport, concourt à conclure que “l’absence de chirurgie en Afrique représente un tueur silencieux qui fait probablement plus de victimes”.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                                                      Burkina24

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