Gestion du fonds minier : Les femmes veulent avoir leur mot à dire  

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Dans la gestion du fonds minier de développement local, les femmes n’entendent pas être au second plan. Elles envisagent faire un lobbying auprès des structures minières et décentralisées pour la prise en compte de la dimension genre dans la gestion de ce fonds.

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L’association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) est un regroupement des femmes exerçant des activités professionnelles dans le domaine minier.

L’AFEMIB, forte de 100 membres, a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des femmes et leurs responsabilités dans le secteur minier en vue de répondre au mieux à leurs besoins spécifiques au plan socio-économique dans les compagnies minières et dans les sites d’orpaillages.

L’AFEMIB, reconnue officiellement depuis juillet 2004, organise des sensibilisations sur les questions sanitaires et la scolarisation des enfants à l’endroit des femmes dans les sites d’orpaillage.

En marge de la semaine d’activités minières en Afrique de l’Ouest (SAMAO) en 2016, l’AFEMIB avait tenu un atelier sur la représentativité des femmes dans la gestion du fonds minier de développement local.

C’est ainsi qu’une des recommandations avait porté sur un plaidoyer en faveur de la prise en compte de la dimension genre au niveau de la gouvernance du fonds minier de développement local au sein des comités et des bénéficiaires.

« L’or ne se présente pas tous les jours comme le soleil »

En 2017, l’AFEMIB a recruté un consultant pour l’élaboration de ce plaidoyer. Un atelier tenu ce mercredi 9 mai 2018 à Ouagadougou vient conforter cette vision. Il vise à examiner le document produit.

Aida Tamboura, présidente de l’AFEMIB, a fait comprendre que le plaidoyer prône l’implication des femmes à la gestion du fonds minier de développement local. Pour elle, la mine n’étant pas éternelle  et que « l’or ne se présente pas tous les jours comme le soleil », le fonds devrait plus soutenir les projets féminins pour le développement.

Pour la vice-présidente de l’AFEMIB, Maimouna Guébré,  « si la dimension genre est prise en compte dans le fonds minier de développement local, c’est tout le monde qui y gagne ».

A l’écouter, dans les sites d’orpaillage, ce sont les femmes qui font pratiquement tout le traitement des minerais. Egalement au niveau des mines industrielles, la femme est présente dans tout le processus.

Le FMDL, une discrimination positive en faveur des communes abritant les mines

En rappel, une des grandes innovations du code minier adopté en juin 2015 est la création du Fonds minier de développement local (FMDL). Le décret N°2017-0024 du 23 janvier 2017, portant organisation, fonctionnement et modalités de perception du Fonds minier du développement local, rend ce fonds opérationnel.

Le FMDL est affecté au financement des plans régionaux de développement et des plans communaux de développement. Il est alimenté par la contribution des sociétés minières à hauteur de 1% du chiffre d’affaires et l’ensemble des communes du Burkina Faso bénéficie de ce fonds, avec une discrimination positive en faveur des communes abritant les mines.

Jules César KABORE

Burkina 24

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