Gratuité des soins de santé : Le SPONG fait le bilan de 2019

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Le groupe thématique santé du SPONG (Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales) et les points focaux du groupe thématique protection sociale font le bilan du contrôle citoyen de la mesure de gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes pour l’année 2019, dans 6  régions du Burkina. Ils sont réunis à cet effet en atelier ce vendredi 17 juillet 2020 à Ouagadougou.

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Le contrôle a été mené à trois niveaux, les bénéficiaires, les opérateurs de la mesure, et les coordonnateurs, afin de déceler les difficultés et les acquis à chaque niveau. De manière générale, c’est la satisfaction concernant la prise de cette mesure. Cela a permis une plus grande fréquentation des centres de santé par les populations.

Chez les bénéficiaires enquêtés dans les 6 districts sanitaires dans la région du Centre-Nord, Centre- Sud, Centre-Ouest, l’Est, le Sahel et du Centre-Est, les collectes d’informations font cas toujours de manque de médicaments dans les centres de santé. Ils sont encore nombreux ceux qui méconnaissent le panier des soins. Dans quelques cas, les bénéficiaires témoignent avoir payé des frais pour des prestations gratuites à l’entrée ou à la sortie des formations sanitaires, lors de la délivrance des ordonnances.

Les acteurs de la mise en œuvre de la mesure, eux ont soulevé l’insuffisance des ressources allouées. La disponibilité des médicaments, les accouchements, la chirurgie, les évacuations sanitaires notamment le manque de carburant dans les ambulances et le manque de formation du personnel pour le dépistage du cancer du col de l’utérus sont les prestations les plus en souffrance dans le cadre de la mesure de gratuité des soins.

Aussi bien chez les bénéficiaires que chez les opérateurs et la coordination, la difficulté commune reste le retard de remboursement. «De part et d’autre, c’est un ballon de ping-pong. Tout le monde se jette la responsabilité », dit Nadine Diao Oubda, chargée du projet contrôle citoyen au SPONG.

 Mais pour elle, de l’analyse des informations recueillies, les responsabilités sont partagées. Des cas de surfacturation des prestations couvertes par la mesure de gratuité des soins, le mauvais remplissage des données des fiches de gratuité, des retards de transmission de pièces justificatives sont reprochés aux formations sanitaires, occasionnent le retard de remboursement.

La responsabilité de l’Etat, elle se situe dans la lourdeur administrative, des allocations tardives et insuffisantes liées à une tension de trésorerie « parce que, explique, la chargée du projet, la mesure est financée par le budget de l’Etat et quand il y a des priorités, on préfère gérer ces urgences et après on voit comment on gère la mesure de gratuité des soins. Ce qui occasionne les retards des ressources ».

La rencontre avait pour objectif aussi de faire le bilan de 2019 sur les leçons apprises par le contrôle citoyen mené par les groupes. Les difficultés que rencontrent les points focaux dans leur tâche de contrôle sont entre autres l’inaccessibilité des sites de santé du fait de l’insécurité, les mouvements d’humeurs des agents de santé qui ne leur ont pas permis d’accéder à temps aux informations.

Pis, elle déplore la non prise en compte de leurs recommandations après chaque enquête par les autorités. Alors que selon elle, le but de ce contrôle citoyen est avant tout de prendre en compte la voix des communautés dans les prises de décision. C’est un moyen de faire connaitre les perceptions de la communauté sur la qualité et l’efficacité des réponses politiques et de favoriser aussi l’adhésion des communauté au processus.

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