Burkina Faso : Les chauffeurs routiers s’insurgent contre la corruption dans les postes de sécurité

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Les membres de l’Union des chauffeurs routiers burkinabè (UCRB) ont ce vendredi 4 septembre 2020 dénoncé la non application du décret portant sur la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso, les tracasseries routières au niveau national et l’extrême surcharge des véhicules.

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L’Union des chauffeurs routiers du Burkina lève le ton contre la corruption que subissent ses éléments au niveau des postes de sécurité installés dans le cadre de la situation sécuritaire que traverse le pays depuis 2015.

Cette situation fait que selon les chauffeurs, certains véhicules ne passent plus par le Burkina Faso. Et ce, du fait que les postes de sécurité mis en place par les autorités pour lutter contre l’insécurité imposent des taxes illégales aux conducteurs.

« Le Burkina Faso était un pays exemplaire au niveau de la CEDEAO où il n’y avait pas de tracasserie ni de la quête. Mais avec les évènements que nous avons vécus, le ministre Simon Compaoré en son temps nous a interpellés qu’il fallait mettre les postes en place pour sécuriser la nation. A un moment donné, nous avons constaté que ces postes de sécurité sont devenus de postes de contrôle documentaire qui font l’objet des rakets et des tracasseries », a confié Rabo Bouraima, président de l’UCRB.

La réduction de postes documentaires

Sur cette question, l’Union des chauffeurs du Burkina appelle  le gouvernement à la réduction des postes de contrôle documentaire.

En ce qui concerne la non-application du décret portant sur la gestion du fret, le président de l’UCRB a indiqué que la situation va de mal en pire. « Car les intermédiaires communément appelés « coksers » se sont emparés du fret au niveau des ports et font la part belle aux camions étrangers moyennant des commissions allant de 100 000 à 200 000 francs CFA », a expliqué Bouraima Rabo.

Il a fait noter qu’aujourd’hui les camions burkinabè sont chargés à un coût inférieur aux camions étrangers. « J’en veux pour preuve que les camions burkinabè sont chargés à 35 000 francs CFA la tonne et les camions togolais à 40 000 la tonne au port de Lomé pour la destination de Ouagadougou », a-t-il ajouté.

Bouraima Rabo a affirmé que cette situation contraint les camions burkinabè à  séjourner au port pendant deux mois à la recherche du fret. « Ces pratiques pourront anéantir l’industrie des transports de notre pays », a-t-il déclaré.

L’extrême surcharge

Selon lui, l’adoption du décret portant sur la gestion du fret a fondé « un grand espoir » pour les chauffeurs. Car selon les chauffeurs, le décret allait permettre la mise en place d’un mécanisme réglementaire efficient généré par le commerce extérieur au Burkina Faso.

« Ce mécanisme apportera des innovations majeures parmi lesquelles l’institution de façon précise du bon de chargement qui sera un document obligatoire donnant droit à l’enlèvement et va permettre le respect des quotas de répartition tels qu’inclus dans les accords bilatéraux et multilatéraux signés entre le Burkina Faso et les autres pays », a laissé entendre le président de l’UCRB.

Pour ce qui est de la lutte contre l’extrême surcharge, Bouraima Rabo a fait savoir que les véhicules qui rentrent au Burkina Faso ne respectent pas les normes. « L’UCRB s’insurge contre ces pratiques parce qu’elles mettent en péril la vie des conducteurs que nous sommes et des usagers que vous êtes », a-t-il dit.

Cette pratique selon l’UCRB contribue à la dégradation des routes.  

 Willy SAGBE

Burkina24

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