11 octobre 2020, Journée Internationale de la Jeune Fille : Un moment favorable pour tenir une promesse faite aux jeunes filles par le président du Faso

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Ce 11 octobre 2020, le monde entier a célébré la 9e Journée Internationale de la jeune Fille placée sous le thème : « Ma voix, l’égalité pour notre avenir ».
L’année 2020 marque un moment important pour les droits de la femme. En effet cela fera 25 ans que le Programme d’action de Beijing a été adopté par des gouvernements qui se sont engagés pour une génération égalité pour les droits des femmes et un futur égalitaire. Alors que le monde était confiant que 2020, constituerait un moment décisif pour le droit des femmes et des jeunes filles, la pandémie de la Covid-19 a aggravé la situation des enfants de façon générale et plus particulièrement celle des jeunes filles.

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Au Burkina Faso, en plus de la crise sécuritaire préexistante, de nombreuses jeunes filles ont dû quitter l’école et ne sont pas sûres d’y retourner en cette rentrée 2020 du fait de l’impact de la Covid 19 sur l’économie des ménages. Cette situation les expose davantage aux violences basées sur le genre et plus spécifiquement le mariage forcé aggravant ainsi leur vulnérabilité.
Malheureusement, les chiffres au Burkina Faso sont déjà structurellement élevés. En effet selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, en 2015, 31,5% des adolescentes de 15 à 19 ans sont mariées. Pourtant nous savons que les mariages précoces ont des impacts néfastes dans la vie des jeunes filles :
• Les mariages d’enfants induisent des grossesses précoces et donc des naissances à risques avec une forte exposition aux fistules obstétricales. De même, un enfant né d’une mère âgée de moins de 20 ans présente plus de risques de mourir durant sa première année ;
• Marié très tôt, l’enfant risque d’abandonner l’école et d’être privé de son droit le plus fondamental : le droit à l’éducation ;
• Marié très tôt, l’enfant risque d’être exposé aux corvées et tâches ménagères pour son jeune âge, ce qui le rend vulnérable aux violences physiques et même sexuelles ;
• La Banque Mondiale estime à 7,6 milliards de dollars par an le coût économique du mariage des enfants dans le monde ;
• A tout ceci, il faudra ajouter l’impact psychologique qu’a le mariage pour une jeune enfant qui se voit voler son enfance.
Au regard de tous ces contacts et de l’impact néfaste du mariage d’enfants pour les jeunes filles, nous pensons qu’il est urgent que le Gouvernement burkinabè considère la situation des jeunes filles et prenne des mesures adéquates pour assurer l’épanouissement de chaque jeune fille, afin de leur offrir un environnement où elles auront les mêmes chances d’apprendre, de survivre et d’être protégées en toute sécurité.

Lors de la célébration des 100 ans de Save the Children le 16 juillet 2019, le président du Faso, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré, promettait aux enfants de prendre des mesures pour que le Code des personnes et la famille soit révisé et voté afin de fixer l’âge minimum du mariage à 18 ans. Un an après, de nombreuses jeunes filles attendent encore la concrétisation de cette promesse et l’effectivité dudit code. Nous pensons que le moment est favorable pour le gouvernement burkinabè de tenir une si grande promesse faite aux enfants : accélérer la révision du code et personnes et de la famille. Cet acte donnera une égalité de chance aux jeunes filles de poursuivre leurs études.

Il est important que les parents et les communautés en général s’engagent davantage à consentir des efforts pour accompagner le gouvernement et les organisations afin d’accélérer la lutte pour la fin du mariage d’enfants au Burkina Faso, en assurant un environnement sécurisé pour les jeunes filles pour changer les attitudes et comportement sur cette question, afin de leur permettre de poursuivre leurs études et d’être autonomes.

A toutes les jeunes filles du Burkina Faso, nous souhaitons une bonne journée de la jeune fille et les appelons à être plus engagées dans le dialogue en famille pour une éducation sexuelle et reproductive responsable mais aussi pour la promotion de leurs propres droits et devoirs afin de faire entendre leur voix et contribuer de façon plus significative et remarquable à la construction de la nation : « Ma voix, l’égalité de notre avenir »

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