Propagande terroriste : Le rôle des réseaux sociaux et des médias passé au crible
La Radio B24, dans son deuxième numéro de l’émission « Le débat des Hommes intègres », a abordé le thème « Le rôle des réseaux sociaux et des médias dans l’expansion de la propagande terroriste », le mercredi 23 décembre 2020. Le journaliste formateur Boureima Salouka et Fabrice Guene du CIFDHA (Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique) ont débattu sur la question.
L’intégralité de l’émission à écouter en cliquant ici 👇🏿👇🏿👇🏿
Lors des différentes interventions, il ressort que les terroristes savent que lorsqu’ils agissent, ils feront l’objet d’une communication, un « média sérieux » ne pouvant pas se taire sur une attaque terroriste. Ce qui tend à amincir la frontière entre informer et faire de la propagande. Les différents textes de lois adoptés tendent également à limiter la liberté d’expression des médias. De sorte que lors des attentats, les journalistes ont désormais tendance à ne plus diffuser l’information, en tout cas, pas instantanément.
Pourtant, quelques minutes après les attaques, des photos du théâtre des opérations se retrouvent sur les réseaux sociaux. Etant donné que ce ne sont pas des civils qui peuvent prendre ces photos, qui les véhiculent-elles ? Concernant ce dernier point, Boureima Salouka pointe du doigt la législation et le mode de gouvernance qui laissent des failles.
« Les médias professionnels ne pourront pas bien travailler tant que la gouvernance de la question de la sécurité et de défense dans notre pays n’est pas claire », dit-il.
Et ces failles laissent libre cours à la prolifération des fausses informations et à la rumeur.
« Dès qu’il y a attaque, les gens publient. Même le soldat qui est au front informe ses parents. Pourquoi il informe ses parents ? Parce que celui qui est en charge de la communication publique ne joue pas correctement son rôle. Dès qu’il y a attaque, il ne faut pas attendre des jours pour informer les gens. Il ne faut pas faire planer sur la tête des médias professionnels cette menace d’apologie de terrorisme. Ils ont peur et ils ne disent rien. Donc vous laissez la voie à la rumeur, à l’intoxication, à l’intox, aux fake news », conclut Boureima Salouka.
Saly OUATTARA
Burkina24
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