Facebook ferme toutes les Pages liées à l’armée birmane

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Le 1er février 2021, l’armée a pris le pouvoir en Birmanie (Myanmar) en réalisant un coup d’État. Quelques jours plus tard, les militaires ordonnaient le blocage des réseaux sociaux dans le pays pour « étouffer » les protestations. Le 24 février, Facebook a décidé de prendre ses responsabilités. Comme expliqué dans un billet de blog, le réseau social a pris la décision de bloquer l’accès à toutes ses plateformes à l’armée birmane.

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Après avoir fermé la page de l’armée régulière birmane il y a quelques jours, Facebook a déclaré ceci : « Aujourd’hui, nous interdisons à l’armée birmane et aux entités étatiques et médiatiques contrôlées par l’armée, d’accéder à Facebook et Instagram, ainsi qu’aux publicités des entités commerciales liées à l’armée ».

Rafael Frankel, directeur de la politique dans les pays émergents, s’est exprimé pour faire savoir que le réseau social traitait la situation comme une urgence, pour la sécurité du peuple de Myanmar (ex-Birmanie, pays de l’Asie du Sud-Est regroupant plus de 100 groupes ethniques et ayant une frontière commune avec l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Laos et la Thaïlande).

Un blocage qui restera en vigueur durant une « durée indéterminée », selon Facebook. Avant de décider de ce blocage total, Facebook avait pourtant bien tenté de réguler les publications de l’armée birmane. « Nous avons appliqué les mêmes normes communautaires pour les militaires de Birmanie que pour tous nos utilisateurs à travers le monde en supprimant le contenu des pages et des comptes militaires qui violaient nos politiques. Cela n’était pas suffisant, nous avons pris la décision de les bloquer en nous basant sur quatre facteurs », a dit Rafael Frankel.

Facebook plaide également pour le rétablissement immédiat des services Internet en Birmanie

Les quatre facteurs en question sont les suivants : le passé des militaires en matière de violations des droits de l’homme, les publications du Tatmadaw (nom donné à cette organisation militaire) dans le passé sur les réseaux sociaux, les violations continues des règles du réseau social depuis le coup d’État du 1er février, et enfin ce coup d’État qui augmente considérablement les risques et la probabilité que les menaces en ligne puissent conduire à des dommages hors ligne.

Pour rappel, en 2018, le Commandant en chef, Min Aung Hlaing, avait déjà été banni de Facebook pour son comportement et ses publications douteuses. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des comptes du Tatmadaw qui ont été bloqués, y compris la page d’informations Tatmadaw True News, ainsi que la page du porte-parole du Tatmadaw, le brigadier-général Zaw Min Tun. Facebook a rapporté que 23 autres pages et comptes identifiés comme des relais d’information de l’armée birmane ont également été bloqués.

Facebook dit être en relation avec les institutions et les organisations non gouvernementales qui se soucient de l’avenir du pays. Des mesures supplémentaires pourraient être proposées dans les prochains jours en fonction de l’impact de ce premier blocage. Facebook plaide également pour le rétablissement immédiat des services Internet en Birmanie, afin que les habitants puissent communiquer avec leurs proches et exprimer leurs opinions politiques.

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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