Burkina Faso : Le Taux de Prévalence Contraceptive moderne des femmes en union est passé de 28,1% à 31,9%
L’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l’Université Joseph Ki Zerbo a tenu une rencontre d’échange, ce vendredi 6 août 2021 à Ouagadougou, avec les membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD). Cette rencontre a eu pour objet de présenter les résultats clés du Round 8 de la plateforme de recherche PMA (Performance Monitoring for Action). Il s’est agi également pour eux d’échanger sur lesdits résultats.
L’enquête de la phase 2 du projet PMA a concerné un échantillon 5695 ménages, 6590 femmes âgées de 15-49 ans, 234 sites de prestations de santé et de 1000 clientes de services de planification familiale. Selon le rapport, le Taux de Prévalence Contraceptive moderne (TPCm) des femmes en union est passé de 28,1% en février 2020 à 31,9% en mars 2021.
Un résultat qui montre « une hausse sensible » après une année de fléchissement. Il montre également l’atteinte de l’un des objectifs majeurs du plan national d’accélération de la planification familiale 2017-2020 qui avait pour ambition d’atteindre un TPCm de 32% à l’horizon 2020 chez les femmes en union âgées de 15-49 ans au Burkina Faso.
D’après quelques résultats de l’enquête nationale, 14% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes de longue durée d’action tels que l’implant et le dispositif intra-utérin. Parmi les femmes utilisatrices de méthode contraceptive moderne sous leur contrôle, 16% déclarent que leur partenaire/mari ne le sait pas. L’assistant de recherche du PMA Burkina Faso, Fiacre Bazié a fait savoir que cette hausse du TPCm est la cause d’un certain nombre de facteurs.
« En 2019, le pays a connu pas mal de difficultés et surtout au niveau du ministère de la santé. Il y a eu pas mal de grèves et pendant près de 6 mois les centres de santé ne fonctionnaient pas bien. Tout cela a dû jouer sur l’offre des services de la planification familiale. Je ne dirais pas que c’est le seul facteur mais cela a beaucoup contribué à ce qu’il y ait beaucoup plus de problèmes qu’en 2020. Ces facteurs ont beaucoup joué surtout en termes d’approvisionnement des méthodes et également sur l’accès aux services de santé par les femmes au moment voulu », a déclaré Fiacre Bazié.
En rappel, la plateforme PMA a été mise en place depuis 2014. Elle a été conçue pour faciliter le suivi des progrès en santé de la reproduction en général et les indicateurs de planification familiale en particulier, dans les pays prioritaires en Afrique et en Asie. Aussi le projet a bénéficié de l’appui de Jhpiego et de Bill & Melinda Gates pour la Population et la Santé de la Reproduction de l’Université de Johns Hopkins aux Etats Unis.
Debora Darga et Flora Karambiri (stagiaires)
Burkina 24
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