Cancer du col de l’utérus au Burkina : Plaidoyer auprès des parlementaires

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Ouverture, ce lundi 13 décembre 2021 à Ouagadougou, d’un atelier d’information et de renforcement d’alliance avec les parlementaires sur la situation de la gratuité du dépistage et de la prise en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus au Burkina Faso. Il est attendu dudit atelier un engagement des participants en vue de l’interpellation du ministre de la santé et de celui de l’économie et des finances par rapport à l’application effective des mesures de gratuité sur le terrain.

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Quatrième cancer féminin en termes d’incidence dans le monde selon les estimations de Global cancer statistics (Globocan 2020), le cancer du col de l’utérus, en Afrique, constitue le deuxième cancer féminin le plus fréquent avec 117 316 nouveaux cas soit 18,5% par an et plus de 76 745 décès. Il occupe le deuxième rang (14,6%) au Burkina Faso après le cancer du sein (24,9%) parmi les cancers de la femme.

Au vu de telles statistiques, il est présenté, avec les lésions précancéreuses, comme un problème de santé publique. Le gouvernement burkinabè, soucieux du bien-être de ses populations, a alors adopté le 2 janvier 2016 le décret (2016-311 PRES/PM/MS/MATDSI/MINEFID) prenant en compte la gratuité du dépistage et la prise en charge des lésions précancéreuses du col utérin.

Le décret a été suivi d’un arrêté conjoint n°2018-1211MS/MINEFID et d’un manuel de procédure qui précise les modalités de gestion, de suivi et de contrôle de la mesure de gratuité. En janvier 2018, Médecins du monde France (MdM-F) développait un projet de « Réduction de la morbidité et de la mortalité dues au cancer du col de l’utérus » dans le district sanitaire de Baskuy en appui au ministère de la santé du Burkina Faso.

Dans le cadre de ce projet, une étude sur l’analyse juridique et institutionnelle de la prévention et la prise en charge des lésions précancéreuses du col a fait ressortir un certain nombre de gaps qui ont orienté l’élaboration de la stratégie de plaidoyer sur la thématique.

Cette stratégie avait priorisé quatre grands axes dont celui « d’amener le ministre de l’économie et des finances à accroitre annuellement le budget alloué aux mesures de la gratuité du dépistage et du traitement des lésions précancéreuses du col utérin suivant le décret de 2016 du gouvernement ». La mise en œuvre dudit axe nécessite l’appui des parlementaires, notamment le réseau santé et population de l’Assemblée nationale et la Commission des finances et du développement (COMFID).

D’où la tenue du présent atelier dont l’objectif général est de « renforcer l’alliance avec les parlementaires pour le plaidoyer en faveur de l’augmentation des ressources budgétaires pour la disponibilité des intrants et consommables destinés à la gratuité du dépistage et de la prise en charge des lésions précancéreuses du col utérin ».

Louis D., adjoint à la coordinatrice générale en charge des programmes à Médecins du monde France, remercie les autorités burkinabè pour ce qu’elles ont acté la gratuité du dépistage et la prise en charge des lésions précancéreuses du col utérin et fait savoir qu’« il y a encore des difficultés sur l’effectivité de cette gratuité sur le terrain et certaines ruptures d’intrants au niveau de certaines formations sanitaires ».

Le réseau des parlementaires pour la santé, le développement et la population, qui travaille à pouvoir améliorer la santé des populations burkinabè à travers le vote de la loi, le contrôle de l’action gouvernementale, a pris l’engagement d’accompagner toutes initiatives dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, le dépistage.

« Nous avons pris l’engagement d’accompagner tous ceux qui œuvrent dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, et qui sont pour le dépistage », a indiqué Me Gilbert Ouédraogo, représentant ledit réseau.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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