Crise foncière à Korsimoro : La population de Raguitenga lance un appel aux nouvelles autorités

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La population du village de Raguitenga à travers leur porte-parole, Moumini Sawadogo, a convié la presse ce samedi 5 mars 2022 à Ouagadougou. Objectif, prendre l’opinion publique à témoin sur les problèmes fonciers à Raguitenga. 

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Raguitenga, village situé dans la commune rurale de Korsimoro, traverse une crise foncière depuis 2017. En effet, un malentendu s’est créé entre la population et l’ancien maire de Korsimoro sur l’acquisition de 415 ha de terre pour la construction d’une cité dans ledit village.

Selon Moumini Sawadogo, le porte-parole de la population du village de Raguitenga, une somme dérisoire voire méprisante a été imposée à la population en contrepartie de leur terre pour la construction de la cité.

« Il est proposé deux parcelles et la somme d’un million de FCFA. Alors que le projet de construction de la cité s’élèverait à plus de 15 milliards de FCFA. Imaginez vous-même l’injustice et le mépris de la population vis-à-vis de l’ancien conseil municipal », s’est-il indigné avant de préciser que la population a fait une proposition de cinq parcelles et cinq millions de FCFA  au promoteur sans obtenir gain de cause.

Suite à cela, Moumini Sawadogo, explique que le refus de la population à s’aligner derrière le projet de construction de la cité n’a pas été sans conséquence.  Car dit-il, ils ont essayé de lourds préjudices moraux venant du camp adverse. « Nous avons été l’objet de plusieurs intimidations, des tentatives de sabotage de ma profession, de mon intégrité morale, des menaces de toutes sortes de façon directe et indirecte », a-t-il souligné avec amertume.

La malédiction des terres comme l’ultime recours

Pour le porte-parole de la population, cette situation a conduit à l’inexploitation des terres cultivables sous l’ordre du maire déchu Jacques Ouédraogo. Et cet ordre a été perçu par les habitants de Raguitenga comme un abus de pouvoir et une défiance vis-à-vis de l’autorité coutumière.

Par ailleurs, Moumini Sawadogo a expliqué qu’au vu des différents coups de force et à toute sorte de spoliation dont la population a fait face, le chef de terre de Raguitenga a eu recours à la malédiction des terres comme la condition sine qua non de la tranquillité de ses sujets. Ainsi donc confie-t-il, leurs terres sont confiées aux ancêtres et aucune autorité communale n’est revenue parler de bornage ou de projet.

Nous voulons que les bornages soient enlevés

En somme, la population de Raguitenga appelle les nouvelles autorités à un traitement diligent de cette affaire qui n’a que trop duré. Pour dit-il, situer les responsabilités sur les véritables propriétaires de leur terre. Aussi, prennent-il l’opinion nationale à témoin, afin qu’ils ne se fassent pas duper pour acquérir une parcelle dans leur village.

Outre cela, le porte-parole a soutenu qu’après les discussions avec les promoteurs du projet, aucune conclusion n’a pu être favorable pour faciliter l’entame dudit projet. Donc, ils demandent que les bornages soient enlevés et que la restitution des terres soit efficiente.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24 

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