Burkina Faso : « La France n’est pas un partenaire fiable » (Oscar Séraphin Ki)

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L’association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF) a convié les Hommes de média ce samedi 16 avril 2022, pour apporter sa contribution à l’élan de refondation annoncé par le régime de la transition. 

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L’Association des Jeunes pour l’Unité et le Développement Endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF) se dit  consciente que l’avènement du coup d’Etat est un retour en arrière dans la consolidation des acquis démocratiques durement obtenus dans le sang.

Cependant, elle estime que la situation de détresse dans laquelle se trouve le Burkina Faso pourrait le justifier. C’est ainsi qu’après avoir lu la feuille de route de la transition du 04 avril dernier, que les membres de l’AJUDE-BF ont décidé d’apporter leur contribution à l’élan de renouveau normatif et institutionnel dans l’intérêt supérieur du peuple.

«  Notre société est dans l’abime, et il est important pour tout citoyen d’apporter sa contribution si petite soit elle, pour contribuer à l’harmonisation et la concorde nationale », foi de Oscar Séraphin Ki, président de l’association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF).

A cet effet, l’ADJUDE-BF a fait un certain nombre de propositions qui seront une valeur ajoutée au processus de refondation. Ces différentes propositions font cas de la question de la sécurité, de l’éducation, de l’organe transitionnel et aussi des partenariats du Burkina Faso.

« Les militaires ne doivent plus être des bourgeois »

Pour ce qui est du problème « criard » du pays des Hommes intègres, notamment la sécurité. A ce niveau, il a été souhaité que l’armée soit réorganisée et adaptée aux réalités du moment, « en la dépolitisant, la désembourgeoisant ». « Les militaires ne doivent plus être des bourgeois, ils doivent être des hommes de terrain », a martelé le président de l’AJUDE-BF.

Pour ce qui est du plan éducatif, les membres de l’AJUDE-BF ont laissé entendre qu’ils veulent une éducation qui produit des Hommes en fonction des besoins de la société « parce qu’une gouvernance vertueuse est la résultante d’une culture vertueuse, et c’est l’éducation qui doit faire son travail.

L’éducation doit être au centre de ce processus de refondation. Nos universités doivent être des temples de l’innovation scientifique. On ne peut plus continuer à former des chômeurs », a lancé Ki Oscar Séraphin.

« Le président de la république doit réaffirmer son leadership militaire »

L’organe transitionnel a également été mentionné. A ce niveau, il a été voulu que les autorités de la transition s’assument. « Le président de la république doit réaffirmer son leadership militaire, la hiérarchie militaire doit s’assumer« , selon le président de l’ AJUDE-BF.

Pour ce qui est du processus de la réconciliation, « on voudrait qu’on rassemble toutes les autorités politiques (vivantes) qui ont dirigé ce pays de 1960 à aujourd’hui, pour un bilan pour les comptes nationaux, et à l’issue de cela on va suivre les responsabilités, qu’est ce qui nous a amenés à ce niveau d’abime, qu’est ce qui nous a amené à cette situation de destruction de tissu social »,  a-t-il laissé entendre tout en indiquant que c’est à travers cette conférence qui peut être pensée comme étant une conférence souveraine qui aboutira nécessairement à toutes les reformes citées.

Pour terminer, les membres de l’AJUDE-BF se sont penchés sur les partenaires qui pourront éventuellement accompagner le Burkina Faso. Sur ce point, il est ressorti que le partenaire qui cause problème actuellement, est la France. « La France n’est pas un partenaire fiable. Elle a des pratiques néocolonialistes qui doivent cesser », a déclaré Ki Oscar Séraphin.

Ki Oscar Séraphin, président de l’association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE-BF)

Ainsi, pour que cela parviennent aux bonnes oreilles, il a été décidé qu’à la sortie de cette conférence de presse, ces propositions soient adressées personnellement aux différentes institutions, en l’occurrence la Présidence, l’Assemblée Législative de Transition, la Primature, et quelques ministères.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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