Burkina Faso : La Coordination Nationale des Syndicats de l’Éducation donne de la voix

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Au cours d’un point de presse ce mercredi 25 mai 2022 à Ouagadougou, les membres de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) ont fait part des préoccupations qui les animent depuis un certain temps au sujet du système éducatif. Il s’agit entre autres de la non effectivité de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre eux et le gouvernement, l’impact négatif de la situation sécuritaire et les discussions non abouties avec le ministère de tutelle. 

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« Le 27 janvier 2018 un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement et la CNSE. Quatre ans après, des engagements dudit protocole sont en souffrance avec des conséquences énormes sur la carrière, les conditions de vie et de travail des personnels. Durant cette longue période, les travailleurs de l’éducation ont fait preuve d’une grande patience.

Si le chef du gouvernement ainsi que le ministère en charge de l’éducation nationale du pouvoir de transition mis en place après le coup d’état du 24 janvier 2022 ont tenu des discours tendant à rassurer les travailleurs quant au règlement des engagements, la réalité pratique n’invite pas à l’enthousiasme » a déclaré d’un ton sec le coordonnateur de la CNSE, Zongo Bernard.

Pour la coordination, il est impératif de trouver des solutions aux problèmes qui se posent. Parmi lesquels, il y a le statut du personnel, la dégradation de la situation sécuritaire, la reconstitution des carrières des travailleurs des ex garderies populaires, et la dette sociale… Ces questions ont été abordés antérieurement avec leur ministère de tutelle.

Zongo Bernard
le coordonnateur de la CNSE Zongo Bernard

« Le système éducatif est fortement impacté par la situation d’insécurité qui prévaut. En effet, on enregistre des assassinats de personnel de l’éducation, des enlèvements, plus de 4000 écoles fermées, des centaines de milliers d’élèves désormais hors de classes. Ainsi, la période des examens qui s’annonce est toute chargée d’appréhension. C’est le lieu d’interpeller les autorités à la prise des dispositions indispensables à une sécurisation de l’ensemble des acteurs concernés par ces examens sur l’ensemble du territoire national » a sollicité Zongo Bernard. 

A propos des problèmes liés au statut du personnel, les membres de la coordination ont laissé entendre que la plupart des examens et concours professionnels n’ont pas été ouverts dans les délais ou ne l’ont même pas été conformément à l’esprit et aux conclusions des discussions ayant abouti à l’adoption du statut. Ils ont dénoncé le manque de précisions sur la nature des épreuves de certains examens professionnels lancés.

Au cours des échanges, les membres de la CNSE ont également signalé, la non prise en compte des agents d’animation de la vie scolaire et des conseillers d’orientation scolaire et professionnelle dans l’octroi de la bonification pour ceux frappés par la limite d’âge à l’adoption du décret, etc.

Au niveau de la dette sociale, ils ont abordé des questions d’avancements, d’apurement des retards, de bonification d’échelon et son octroi aux AVS, de reclassement, d’élargissement de l’indemnité de logement à tous les personnels de l’éducation, d’octroi des ordinateurs aux personnels de l’éducation comme prévu dans le protocole d’accords qui doivent être réglés sans oublier le règlement de l’engagement relatif au dossier des travailleurs des ex garderies populaires.

Les membres de la CNSE
Les membres de la CNSE

Au terme de toutes ces difficultés qui ont été relevées, la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education a demandé que des dispositions soient prises pour la protection de leurs collaborateurs dans les zones à fort déficit sécuritaire, la réouverture des établissements fermés par décision du MENAPLN en l’occurrence le lycée Zinda et le lycée départemental de Bissiga pour la rentrée 2022-2023 suivant leurs anciens statuts.

La CNSE a aussi invité les autorités en particulier le MENAPLN, à donner une suite dans les meilleurs délais aux préoccupations minimales urgentes posées en attendant un examen ultérieur des autres engagements pris à travers le protocole d’accord gouvernement/CNSE.

Flora KARAMBIRI

Burkina 24

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