« On ne fait pas un coup d’Etat pour venir faire un stage » (Aziz Diallo)

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A l’occasion de la commémoration du 31e anniversaire de l’adoption de la constitution de la 4e république et en raison du péril démocratique qui frappe le pays, l’alliance « Ensemble pour le Faso » a animé un point de presse ce jeudi 2 juin 2022. A cette occasion une lecture de la situation nationale a été faite. 

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Le contexte sécuritaire est le sujet le plus poignant de l’actualité burkinabè, et l’alliance « Ensemble pour la Faso », lors de ce point de presse n’a pas manqué de s’aventurer sur la question. Par-là, ils ont rappelé combien le pays part en vrille, si pour la raison avancée par les nouveaux hommes forts du pays est de résoudre cette question.

« L’éléphant annoncé est venu avec un pied cassé »

« Il n’est pas nécessaire de faire le décompte macabre des morts et victimes du terrorisme qui ne font que s’accroitre. Si cette triste réalité ne date pas d’aujourd’hui, il reste que la justification principale du putsch du MPSR se fondait sur l’incapacité de l’ex pouvoir à juguler la crise sécuritaire. Ce qui voulait dire que le MPSR entendait faire mieux. Mais que nenni ! ». 

L’éléphant annoncé est venu avec un pied cassé ». Une vue sur le sombre tableau qui s’affiche au quotidien sur le mur de notre actualité donne à voir que le pouvoir MPSR est impuissant à protéger la vie des Burkinabè ici et là. En effet, la situation ne fait qu’aller de mal en pis », a déploré Guy Hervé Kam, membre de l’alliance « Ensemble pour le Faso ».

Pour ce qui est de l’arrivée du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à la tête du pays, Guy Hervé Kam et ses camarades soutiennent qu’il n’a pas été élu président par le peuple, par conséquent, ils l’invitent à poser des actes concrets pour justifier son titre de président.

« Nous avons un chef d’Etat qui s’est auto proclamé président »

« A notre connaissance, personne n’a voté le Lieutenant-Colonel Damiba. Il s’est imposé comme président. C’est une situation de fait, on la regarde et à partir de ce moment, nous sommes en droit de dire ce que l’on veut.

La constitution est claire, le président est élu, nous avons un chef d’Etat qui s’est auto proclamé président, qui a fait ce que l’on dit des acrobaties pour légitimer son pouvoir, ça vaut ce que ça vaut, mais vous êtes tous d’accord avec nous qu’aucun Burkinabè n’a élu le Lieutenant-Colonel Damiba comme chef d’Etat », a-t-il lancé.

Guy Hervé KAM

Ainsi, pour Abdoul Karim Sango, président du Parti pour la Renaissance Nationale (PAREN), c’est au président Damiba de prendre ses responsabilités pour mériter son titre de président. « Le minimum serait de prendre ses responsabilités pour rectifier nos dires. Ca pourrait donc dire que nous, on n’a pas de problème avec lui… Un président du Faso, ça répond à des normes précises, puisque la constitution est toujours en vigueur », a laissé entendre Abdoul Karim Sango.

« Encore une fois, c’est le Burkinabè lambda qui subit »

La question de la vie chère n’a pas été en reste courant cette rencontre. Inutile de le rappeler, les produits de première nécessité depuis un certain temps, connaissent une hausse sans pour autant se soucier de la population, qui en plus de braver les répercussions du terrorisme ont un nouvel ennemi à combattre.

« En plus des difficultés liées à l’insécurité, notre pays doit maintenant faire face à l’épreuve de la vie chère, aussi un taux d’inflation générale de près de 15%  et un taux d’inflation alimentaire de plus de 25%. Pire, il s’agit d’une inflation totalement incontrôlée par un gouvernement qui semble peu enclin à user d’une capacité d’anticipation concernant le contrôle des prix des produits de première nécessité notamment. Encore une fois, c’est le Burkinabè lambda qui subit », regrette Guy Hervé Kam.

Lire aussi 👉👉 « Ensemble pour le Faso », une alliance politique pour valoriser le « Burkindlim »

« On ne fait pas un coup d’Etat pour venir faire un stage, on fait un coup d’Etat pour assumer le pouvoir et assumer ses responsabilités », lâche Aziz Diallo, vice-président du Parti pour la Démocratie et le Socialisme (PDS), concernant le délai de cinq mois demandés par le président Damiba. De ses propos, il fait savoir que les hommes forts du pays devraient prendre le temps de mieux se préparer avant de venir faire le coup d’Etat.

« Vous savez aujourd’hui, si vous partez à Madjoari pour leur dire que le président Damiba a demandé cinq mois et qu’il n’a que deux mois, donc ils doivent encore attendre trois mois avant de s’exprimer, ils vont vous demander la route vers la frontière la plus proche. Il aurait dû prendre les cinq mois pour se préparer et faire un coup d’Etat pour diriger le pays dès le premier mois », a-t-il martelé.

L’alliance « Ensemble pour le Faso » exige …

Au regard de ces faits précédents, l’alliance « Ensemble pour le Faso », convaincus que le Burkina Faso ne peut être viable dans de telles situations, a laissé quelques exigences, pour sortir le pays du gouffre.

Ses membres exigent : « Des mesures idoines afin d’inverser la tendance qui porte à croire que les groupes terroristes ont le rapport de force en leur faveur. Des enquêtes pour établir et situer les responsabilités sur les raisons profondes d’autant de pertes en vies humaines au sein de nos FDS et populations civiles et la publication du rapport sur le drame d’Inata. Un contrôle  plus rigoureux de l’inflation galopante avec une publication hebdomadaire des prix ».

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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