Sommet de la Cédéao à Accra : Les sanctions maintenues contre Bamako

Accra (Ghana) – Les sommets exceptionnels de la Cédéao et de l’Uemoa qui se sont tenus, samedi 4 juin dernier dans la capitale ghanéenne, Accra, n’ont pas changé le traitement que subissent la Guinée, le Burkina encore moins le Mali vis-à-vis de ces organisations sous-régionales.  Il va falloir attendre encore jusqu’au 3 juillet 2022.

Bamako s’attendait à une levée des sanctions économiques et financières. Le verdict de la Cédéao ressemble fort bien à un camouflet pour les autorités maliennes qui n’ont toujours pas réagi officiellement alors que le ministère malien de l’Économie avait déjà donné des consignes pour la mobilisation des effectifs douaniers à ses différentes frontières.

Dans son communiqué final, la Cédéao a finalement décidé du maintien de ses sanctions tout en poursuivant le dialogue avec les autorités de la transition malienne.

Bamako avait pourtant consenti à revoir à la baisse la durée de la Transition de deux ans. Cela n’a pas suffisamment convaincu certains chefs d’État de la Cédéao parmi lesquels celui du Niger et ceux de plusieurs pays anglophones comme le Ghana, la Gambie et, dans une moindre mesure, le Nigeria.

Cette décision ne manquera pas de polariser encore davantage la société malienne qui espérait une levée ou assouplissement des sanctions qui frappe le pays. Elle estime que la Cédéao a démontré son incapacité d’écouter les souffrances des Maliens alors que dans le même temps, l’organisation sous-régionale pointe du doigt les militaires qu’elle accuse de s’accrocher au pouvoir.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : BBC Afrique