FESPACO 2023 : Un hommage rendu aux cinéastes disparus

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Un vibrant hommage a été rendu aux cinéastes disparus, ce dimanche 26 février 2023 à travers une cérémonie à la place des cinéastes de Ouagadougou, dans le cadre des festivités de la 28ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Des statues ont été dédiées aux illustres cinéastes Oumarou Ganda et Sembène Ousmane.

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Une géante statue de plus est dressée sur la colonne des Etalons d’or sur l’avenue Monseigneur Thevenoud, à la place des Cinéastes de Ouagadougou en hommage au cinéaste Oumarou Ganda, un acteur et réalisateur nigérien, né en 1935 à Niamey et décédé le 1ᵉʳ janvier 1981 dans la même ville.

Lauréat du prestigieux et premier prix de l’Etalon d’or de Yennenga en 1972. Il se voit immortalisé auprès de ses pairs et demeure dans l’histoire de la cinématographie africaine.

Statue de Oumarou Ganda sur la colonne des Etalons d’or

Le dévoilement de la statue de Oumarou Ganda est intervenu suite à une cérémonie de libation autours du rond-point des cinéastes de Ouagadougou en hommage aux professionnels du cinéma disparus. Discours, animation des chansonniers traditionnels, c’est une cérémonie à caractère traditionnel qui a rythmé ce moment d’émotion, de souvenir et de reconnaissance du monde du cinéma aux disparus.

Une procession a été faite de la place des cinéastes jusqu’au siège du FESPACO en hommage à l’un des pionniers du FESPACO à savoir l’illustre disparu Sembène Ousmane. En plus de la statue sur la colonne des Etalons d’or, l’avenue Sembène Ousmane à Ouaga 2000, Ouagadougou n’a pas encore fini d’honorer la mémoire de ce géant.

Au siège du FESPACO, un buste à l’effigie de Sembène est dressé. Dévoilé au public ce dimanche matin, il s’agit d’immortaliser l’un des pères du Cinéma Africain et grand pionnier du plus grand festival du continent africain (FESPACO) en matière de cinéma dont 2023 est le centenaire de sa naissance.

Buste de Sambène Ousmane au siège du FESPACO

Le cinéaste malien Cheick Omar Sissoko, président de la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) garde de Sembène Ousmane celui qui a officialisé le 7ème art africain. « Il est constant dans ses engagements. Il refusait la situation qui était faite à l’Afrique. C’est pourquoi il a choisi le cinéma et il aidait tous ceux qui voulaient faire le cinéma. 

Ce que je retiens de lui ce sont ces écrits et ses films, mais ce sont des moments de joie que l’on pouvait passer avec lui. Des moments de joie qui étaient faits aussi d’anguillade où certains se faisaient remonter les bretelles gentiment. Cela se faisait sur sa terrasse à Dakar en face de la mer avec des vents qui venaient heurter sa maison, mais aussi ici à Ouaga sous l’arbre à palabre.

 Il avait une chose que tout le monde ne comprenait pas. Quand il te rencontrait il te rudoyait, certains pensaient qu’il est méchant mais il attend de savoir si réellement tu as du cœur, si tu es prêt à affronter les défis. Ça, c’est l’homme.

Cheick Omar Sissoko, président de la FEPACI

Pour lui, le buste dressé au siège du FESPACO représente la récompense de l’effort de Sembène Ousmane. « Sembène Ousmane est à l’origine de la création du FESPACO avec madame Alimata Salambéré et d’autres pionniers. Il a été à l’origine de la FEPACI, il a été à l’origine de la création des Journées Cinématographiques du Carthage, le premier festival panafricain du cinéma que lui et ses collègues ont destiné à l’Afrique du nord. 

Ils ont travaillé à mettre un autre en Afrique de l’Ouest et ça c’est le FESPACO. Ils ont travaillé ensuite à mettre un en Afrique de l’Est à Mogadiscio qui s’appelait le MOPAFIS qui a été fermé aujourd’hui à cause de la guerre qui nous est imposée à cause de nos ressources naturelles aujourd’hui du Congo au sahel.

Il voulait faire la boucle avec un festival en Afrique australe à Johannesburg, mais il y avait l’apartheid. C’est la FEPACI avec Gaston Kaboré qui a permis la création d’un festival en Afrique australe à Harare, c’est pour cela j’aime dire qu’il a officialisé le cinéma africain », a-t-il égrené.

Pour Gaston Kaboré, cinéaste burkinabè, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga en 1997, Sembène est une figure emblématique du cinéma africain. « C’était un homme de devoir, d’exigence de discipline qui n’aimait pas parler beaucoup parce que ses films et ses livres parlent pour lui. Cette effigie soit là pour rappeler, montrer qu’il fut un ouvreur de chemin pour l’immense communauté des cinéastes du contient. Nous pensons pouvoir poursuivre dans son esprit de panafricanisme, de devoir et de fidélité à notre continent », a-t-il exprimé.

Akim KY

Burkina 24

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