Procès Vincent Dabilgou : Le DAF de Ildo Oil donne sa version des faits

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Suspendu hier 15 juin 2023, le procès Vincent Dabilgou et 6 autres a repris ce 16 juin 2023 avec la comparution du DAF de Ildo Oil, Alhousaïni Ouédraogo. Le DAF du ministère des Transports et de la mobilité urbaine, Jean-Gabriel Séré, avait indiqué hier, lors de sa comparution que sur un marché de 77 millions que le ministère avait contracté avec Ildo Oil courant 2020, le ministre d’alors, Vincent Dabilgou lui avait envoyé prendre 25 millions en espèces avec Alhoussaïni Ouédraogo. À la barre Alhoussaïni, DAF Ildo Oil, une entreprise de vente de produits pétroliers, s’explique.  

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L’entreprise du DAF, Alhoussaïni a contracté un marché de 77 millions et de 49 millions pour la livraison de carburant au ministère des Transports et de la mobilité urbaine.

« L’exécution du marché a commencé en 2020 jusqu’en 2021. En 2021, ils (les agents du ministère, NDLR) ont demandé une livraison en espèces (en argent au lieu du carburant) à hauteur de 25 millions parce qu’ils avaient des problèmes. En 2021, ils (les agents du ministère, NDLR) ont demandé une livraison en espèces (en argent au lieu du carburant) à hauteur de 25 millions parce qu’ils avaient des problèmes. « Est-ce que c’est normal ?

Est-ce que si le ministère a des problèmes, c’est vous qui devez les aider ? » Demande le procureur à l’accusé. Non ! Répond l’accusé. Le procureur avance dans le questionnaire et lui demande à qui les 25 millions livrés au ministère ont été remis ? L’accusé fait savoir que les 25 millions ont été remis au DAF d’alors du ministère en charge des transports, Jean-Gabriel Séré. Effectivement, ce dernier, quand il était à la barre, a avoué avoir pris 25 millions avec le DAF de Ildo Oil pour remettre au ministre Vincent Dabilgou.

Et au président de demander à savoir combien Alhoussaïni Ouédraogo a reçu dans ces 25 millions. Celui-ci avoue n’avoir rien reçu des 25 millions. Il a insisté sur le fait que son entreprise a même enregistré des pertes dans cette affaire. Il a poursuivi en indiquant que dans les faits, ils ont bien exécuté le marché de 77 millions du ministère des Transports en livrant exactement le montant réel en carburant et le reste en espèces.

À ce propos, le procureur fulmine et fait ressortir plusieurs pièces du dossier montrant que la livraison d’argent en lieu et place du carburant est une pratique courante dans cette entreprise. « C’est vous qui avez payé de l’argent à des structures censées être vos clients. Vous avez livré de l’argent au ministère de la Santé, au gouvernorat du Centre-Nord, au ministère de l’eau et de l’assainissement, au ministère de l’environnement, et d’autres institutions de la république en lieu et place du carburant. Votre société, produit-elle de l’argent ?

Expliquez-nous cela », demande le procureur à l’accusé. Dans ses explications, le DAF de l’entreprise de vente de produits pétroliers et de consommables, Alhoussaïni Ouédraogo a, pour sa défense, indiqué que la société procède souvent à des livraisons d’espèces à cause de manque de carte de carburant, à cause de l’insécurité dans certaines régions où on ne peut pas utiliser de carte de recharge de carburant.

Il a aussi donné l’exemple de la livraison de 1 million en espèces à l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité (ANEREE) dans le cadre d’un contrat de livraison de carburant. Ce million en espèces a servi selon lui pour le paiement de produits pétroliers pour alimenter leur groupe électrogène dans leur bâtiment. L’espèce selon lui était nécessaire parce qu’il fallait aller chercher le carburant du groupe électrogène dans des bidons. Mais en définitif, il a reconnu que ce procédé de livraison d’argent en espèce dans l’exécution des marchés : « ce n’est pas normal. »

Pour terminer son intervention, le procureur a indiqué que « nous sommes dans un nouveau système de crime organisé parfait. Ce qui s’est produit ici, c’est la photocopie de ce qui se produit sur la scène politique et économique. On pourrait étendre les investigations dans d’autres structures après », promet le procureur au juge pour terminer.

En rappel, le sieur Alhoussaïni Ouédraogo dans l’affaire Vincent Dabilgou est accusé entre autres de complicité de détournement, de complicité de financement occulte de parti politique, de recel d’une somme d’argent.

Hamadou OUEDRAOGO 

Clara TUINA (Stagiaire)

Burkina 24 

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