« Les Burkinabè viennent de l’Égypte pharaonique » (Dr Emmanuel Sawadogo, enseignant-chercheur)

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« Les Burkinabè viennent de l’Afrique pharaonique : La preuve par la mémoire des langues », c’est le thème des discussions du premier numéro de « La terrasse des grands débats », tenu le jeudi 06 juillet 2023 à Ouagadougou. 

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« Les Burkinabè viennent de l’Égypte pharaonique ». L’assertion est du Dr Emmanuel Sawadogo, enseignant-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo, spécialiste en science cognitive. Au cours d’un débat sur la terrasse de la librairie Mercury à Ouagadougou, le chercheur a décliné les résultats d’une étude sur la présence du radical « Kemet » dans les différentes langues burkinabè qui permet aux linguistes burkinabè de l’affirmer.

Il s’est agi pour le chercheur de produire des data, à partir de 10 langues burkinabè pour remonter à l’Égypte.  « Dans toutes les 10 langues, il y a le radical de Kemet qui est l’identité des Égyptiens. Comme il y a des processus qui sont connus techniquement par les spécialistes du son, on arrive à la conclusion que c’est le même mot qui était utilisé pour désigner les Égyptiens, les puissants, les forts », souligne le docteur Sawadogo.  

Premier numéro des débats intellectuels" La terrasse des grands débats", le 06 juillet 2023 à la Librairie Mercury
Premier numéro des débats intellectuels » La terrasse des grands débats », le 06 juillet 2023 à la Librairie Mercury

Pour lui, cela ne relève pas du hasard que 10 langues utilisent le même radical Kemet, pour designer la force, la puissance. « Si les Burkinabè sont venus de l’Egypte, leurs descendants devraient utiliser le radical qui les désigne. Puisque cela désigne une valeur, la plus dominante chez les Egyptiens de montrer qu’ils sont puissants, courageux », soutient-il.

Le chercheur aboutit à une conclusion selon laquelle Il y a plusieurs ethnies au Burkina Faso, mais il y a une seule famille burkinabè, selon les données linguistiques de 10 langues. Dit-il, la mémoire des langues ou l’archéologie linguistique fait de tous les Burkinabè des descendants d’un seul aïeul Km.t de l’Egypte pharaonique.

Les participants composés d’universitaires et bien d’autres intellectuels

Ces résultats peuvent être mis à contribution dans la promotion de la cohésion sociale. « Dans une situation de guerre, où la méfiance entre les groupes ethniques est une réalité, où l’ethnicisme peut être utilisé pour mettre la poudre au feu, il est nécessaire que l’on sache que nous sommes tous de la même famille. 

Et que ce n’est pas des mots. C’est consanguin, c’est historique, c’est acté, c’est daté. Et c’est prouvé. Cet exposé fait aussi un appel aux dirigeants ainsi qu’à la jeunesse, qui parlent de panafricanisme et de refondation, de revenir sur ce qui est vraiment concret et sur ce que nous savons pour pouvoir nous projeter dans le futur », conclut le chercheur.

Thierry Millogo, initiateur du cadre » La terrasse des grands débats »

Les résultats de l’étude ont été au cœur des discussions du premier numéro de « La terrasse des grands débats », un cadre intellectuel de partage de savoirs, sous le leadership de l’homme de culture, de lettre, Thierry Millogo, promoteur de la librairie Mercury.

L’initiative vise à créer une aubaine avec des rencontres régulières de la classe intellectuelle autour des questions du vivre ensemble afin de jeter les bases d’une réflexion sur l’actualité et sur l’après-guerre afin d’éclairer la génération actuelle et future.

Akim KY 

Burkina 24 

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