Coût élevé des frais de scolarité : Le RENCOF tire la sonnette d’alarme

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Le Réseau National des Consommateurs du Faso (RENCOF) a tenu un panel sous le thème « Droit à l’éducation au Burkina Faso : Réalité ou relativité », le jeudi 6 juillet 2023, à Ouagadougou.

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Contrôler les frais de scolarité, plafonner les frais de scolarité, telles sont, entre autres, les objectifs visés par le Réseau National des Consommateurs du Faso (RENCOF), à travers ce panel tenu dans la soirée du jeudi 6 juillet 2023.

Souleymane Badiel, secrétaire général de la fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation nationale et de la recherche, a introduit les échanges en rappelant l’importance du droit à l’éducation, pour les Hommes et pour toutes sociétés.

D’un premier temps, il s’est penché sur la citation de Georges Jacques Danton qui indique que « après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ». Pour lui, les pays doivent assurer l’égalité d’accès pour tous à une éducation et un apprentissage de qualité inclusif, équitable. « L’égalité entre les sexes doit être prise en compte pour ce qui concerne l’éducation », renseigne-t-il.

Nestorine Sangaré, ancienne ministre de la promotion de la femme et du genre

« De 1987 à nos jours, l’éducation nationale a évolué », soutient Nestorine Sangaré, ancienne ministre de la promotion de la femme et du genre. Cette évolution dit-elle est née du changement au niveau de la législation, notamment la loi 01396 qui stipule que « la finalité de l’éducation, c’est de permettre aux jeunes Burkinabè d’assimiler des valeurs spirituelles, civiques, morales culturelles, intellectuelles et physiques de la société, ainsi que les valeurs universelles, fondement de l’éducation ».

« C‘est un non-sens de dire que l’éducation est un droit »

« Tout ce qu’on a mis comme dispositif pour éduquer, tient à la limite caduc, parce que les enfants s’éduquent eux-mêmes sur les réseaux sociaux. Même s’ils sont en classe, ils sont distraits parce qu’ils ont l’esprit dans le virtuel. Ils sont déconnectés de la réalité et vivent dans un autre monde où l’enseignant n’est pas avec eux, pour pouvoir les éduquer », regrette Nestorine Sangaré.

Au Pr Alkassoum Maiga, ancien ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de renchérir que « c’est un non-sens de dire que l’éducation est un droit ». A l’entendre, dès lors qu’un enfant vient au monde, le minimum que les parents puissent faire est de faire de cet enfant un Homme. Et faire d’un enfant un Homme, c’est l’éduquer. Du coup il se demande pourquoi faire alors d’une évidence un droit.

Pr Alkassoum Maiga, ancien ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de renchérir

Nombreuses sont les attentes du comité d’organisation à la sortie de ce rendez-vous d’échange, selon le président du comité d’organisation Abdoul Fatao Bangagné. « A l’issue de ce panel, c’est avoir les recommandations très fortes sur le plafonnement des frais de scolarité, la suppression des frais APE dans le privé, le contrôle réel de l’Etat dans le système éducatif, travailler à fermer les écoles boutiques, travailler à augmenter le contrôle au sein des établissements, travailler à rendre l’éducation qualitative », renseigne le vice-président du RENCOF.

Sié Frédéric KAMBOU 

Ariane Jessica BASSOLE (Stagiaire) 

Burkina 24 

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