Coopération : L’Allemagne dote le génie militaire d’infrastructures et équipements de plus de 2 milliards de F CFA

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La République Fédérale d’Allemagne permet à la direction centrale du génie militaire de disposer d’un Centre National de Déminage et lui offre d’autres infrastructures pour la formation et les analyses des chiens de déminage. Et ce n’est pas tout ! L’Allemagne a également octroyé des moyens roulants et des équipements de déminage au génie militaire. Le coût global de toutes ces dotations s’élève à plus de 2 milliards de francs CFA. 

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Le Burkina peut compter sur la République Fédérale d’Allemagne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En effet, le gouvernement d’Allemagne a financé la construction d’un bâtiment R+1 destiné à abriter le Centre National de Déminage mais aussi plusieurs autres infrastructures connexes pour la formation et les analyses des chiens de déminage.

En plus de ces infrastructures, le Burkina Faso a reçu de l’Allemagne des moyens roulants dont 3 véhicules blindés, 10 véhicules Renault Dokker et plusieurs autres équipements pour le déminage des engins explosifs.

Dr Bernd von Münchow-Pohl, chargé d’affaires à l’ambassade de l’Allemagne au Burkina Faso a fait comprendre que son pays a une expérience en matière de lutte contre le terrorisme. Et une expérience qu’elle souhaite partager avec le Burkina surtout dans le domaine de déminage, car plusieurs morts dans les rangs des forces de défense et de sécurité sont causés par des engins explosifs improvisés, a-t-il relayé.

«Il est vraiment important d’avoir ses propres moyens pour les identifier (engins explosifs) et les éliminer. Il est important de souligner qu’on a érigé aussi une place d’instruction pour former le personnel», a-t-il dit.

Dr Bernd von Münchow-Pohl, chargé d'affaires à l'ambassade de l'Allemagne au Burkina
Dr Bernd von Münchow-Pohl, chargé d’affaires à l’ambassade de l’Allemagne au Burkina

Il a aussi exprimé son inquiétude sur certains discours qui se tiennent souvent sur des réseaux sociaux à propos de certains pays européens même si son pays n’est pas cité directement, son pays se sent touché indirectement vu que faisant partie de l’Europe. «Quelques fois, quand je vais sur le web, je trouve des commentaires, des allégations généralisées contre les pays occidentaux et comme vous le savez, nous faisons partie de l’Europe et ça nous touche», a-t-il affirmé.

Le chef d’État major général des armées, le colonel-major, Célestin Simporé, un officier du génie qui a été à la genèse de ce projet, a laissé entendre que ces infrastructures sont d’une «extrême importance».

«Depuis le début de la guerre, les engins explosifs improvisés ont créé beaucoup de victimes dans nos rangs. Ils ont créé également ce qu’on appelle la psychose du combat. N’eût été le courage et la témérité de nos hommes, il aurait été difficile de poursuivre la lutte parce que les engins explosifs improvisés sont cauchemardesques, ça tue et ça tue de la plus mauvaise des manières », a-t-il relevé. Célestin Simporé a noté que ces infrastructures vont permettre de former davantage de spécialistes burkinabè en matière de déminage.

Colonel-major Célestin Simporé, chef d'État major général
Colonel-major Célestin Simporé, chef d’État major général des armées 

«Les volontaires vont se proposer pour ce métier qui est d’homme, c’est un métier de courage et c’est un métier de sacrifice. Ces infrastructures vont nous permettre de former des chiens d’attaque, de former des chiens renifleurs qui sont capables de détecter les explosifs de toute sorte et qui sont aussi capables de détecter les caches d’armes et les caches de munitions. Très important… Avec ce système, avec ces chiens que nous allons développer, ça nous permettra de trouver (encore plus) des caches d’armes des terroristes », a-t-il soutenu.

Également, le chef d’état-major général des armées a souligné que ces infrastructures seront utiles aussi aux corps notamment les sapeurs pompiers, la police et la douane pour bien mener leurs activités. Le ministre délégué de la sécurité, Mahamadou Sana, a renseigné que depuis la contre-offensive des FDS contre les groupes armés terroristes, les engins explosifs sont devenus monnaie courante.

Mahamadou Sana, ministre délégué de la sécurité
Mahamadou Sana, ministre délégué de la sécurité

«Nos hommes ont été victimes de cette menace, les populations civiles ont été victimes de cette menace», a-t-il notifié. Au nom du gouvernement, il a salué ce geste du peuple allemand qui, selon ses dires, s’est tenu aux côtés du peuple burkinabè afin de faire face à la menace terroriste.

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