Le CREDD donne sa lecture sur la situation politique des États de la CEDEAO

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Le président du Cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD) a donné son opinion, au cours d’un point de presse, ce samedi 4 novembre 2023 à Ouagadougou, sur la situation des coups d’État en Afrique de l’Ouest et les actions de la CEDEAO. 

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Les coups d’État au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont la conséquence d’un certain nombre d’ingrédients qui sont entretenus dans nos sociétés, selon Pato Dondassé, président du Cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD).

Pour lui, les maux qui minent la « démocratie africaine » notamment les corruptions électorales, le tripatouillage dans les urnes, le non respect du jeu démocratique ou la manipulation des institutions, l’impunité réservée aux coups d’Etat institutionnels ont contribué à accroître le désespoir du citoyen (civil ou militaire) de bien faire confiance en la capacité de l’autorité élue à garantir un avenir juste et un développement équitable.

Ne justifiant pas les coups d’États qui sont la conséquence de ces différents maux, Pato Dondassé a déclaré qu’« autant les citoyens civiles réagissent avec les moyens qu’ils ont face à un système qui ne répond pas à leurs aspirations autant ceux qui ont les armes à un certain moment se voient obligés d’intervenir ».

Au regard de la situation sociopolitique de la sous-région, le président du CREDD a fait savoir que l’institution a échoué dans son rôle de promotion de coopération et d’intégration dans le domaine économique, social et culturel. L’institution sous régionale, selon Pato Dondassé n’a pas montré plus d’engagement à aider ces trois pays membres (Burkina Faso, Mali, Niger) à faire face à la menace terroriste, et ce malgré les appels de ces derniers.

A l’entendre, les limites de l’organisation et de son incapacité dans le format actuel à réaliser sa vision d’une « une région intégrée où la population jouit de la libre circulation (…) sont perceptibles ». Pour lui, cela peut s’expliquer par l’influence politique voire géopolitique dans la gestion de la vie politique, économique et sociale de l’institution. C’est pourquoi, dit-il qu’il sied de refonder totalement l’institution.

Cette refondation devra se faire en ayant des principes, selon lui. « L’indépendance de l’organisation face aux intérêts géostratégiques de puissances Internationales, et la mainmise des chefs d’Etat ; l’indépendance vis-à-vis des influences extérieures avec un financement assuré à 100% par les Etats membres ; créer un cadre d’intervention uniquement économique (c’est une communauté Economique) ; avoir une autonomie renforcée du Secrétariat exécutif en tant qu’organe technique de décision et d’orientation stratégique de l’organisation », a entre autres cité Pato Dondassé comme recommandations à faire pour la refondation de la CEDEAO

Djemal Saddam El Abdallah SIBA 

Burkina 24

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