Burkina Faso : Le CIFDHA inaugure une campagne digitale visant à sensibiliser sur l’importance du respect et de la protection des droits humains

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Dans le cadre de la mise œuvre de ses activités de protection et de promotion des droits humains, le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) a initié une campagne digitale de sensibilisation sur l’importance du respect et de la protection des droits humains au Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire. Les jeunes ont été mis au centre de cette campagne à travers des propositions d’articles. On vous invite à lire un article proposé par un jeune :

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« L’extrémisme violent continue de prendre de l’ampleur au Burkina Faso. En dépit des mesures mises en place pour le contrer, la situation sécuritaire du pays reste critique. Dans une volonté de reconquête et de restauration de l’intégrité du territoire et de la sécurité étatique, les différents acteurs étatiques tentent tant bien que mal d’apporter des solutions. Il est du devoir des Etats et dans leur intérêt légitime de combattre les personnes qui soutiennent, préparent, commettent ou tentent de commettre des actes terroristes. L’adoption et l’application par les Etats de mesures antiterroristes sont donc une obligation qui procède même du respect et de la protection des droits de l’Homme.

Au Burkina Faso, toutes les composantes de la communauté (dirigeants, militaires, civils) consentent d’énormes efforts pour qu’on parvienne à éradiquer ce mal qui gangrène le vivre ensemble et le bien-être de tous. Cependant, les efforts semblent vains. Que peut-il justifier cela ? Où y a-t-il des failles ?

Beaucoup s’accordent à dire que le terrorisme au Burkina Faso a été le fruit de plusieurs décennies d’injustices et d’inégalités sociales envers certains peuples ou certaines régions, constituant ainsi des violations de leurs droits fondamentaux. Selon certains, c’est le manque d’issu et de perspectives ainsi que le sentiment d’insécurité qui poussent certains à rallier le terrorisme. Pour une lutte efficace contre le terrorisme, il faut s’attaquer aux causes du terrorisme qui sont entre autres les violations des droits humains.

Or, il est connu que, différentes approches, souvent militaires, ont été utilisées pour traiter les symptômes plutôt que les causes de l’extrémisme violent. Elles ont mené à des violations des droits de l’homme ou à des stigmatisations de certains groupes entiers basées sur les actions d’une fraction de leurs membres. Ces actions peuvent pourtant accroître l’attrait pour des mouvements extrémistes violents car elles permettent de justifier leurs propres revendications.

C’est pourquoi la lutte contre le terrorisme ne doit pas nous faire perdre de vue les principes et objectifs établis en matière de droits humains. Les impératifs sécuritaires et humanitaires ne s’excluent pas l’un l’autre, ils sont conciliables et s’emboitent parfaitement. Pour remporter la lutte contre le terrorisme, les Etats doivent pouvoir mettre en branle les groupes terroristes en veillant au respect des droits humains.

Par ailleurs, l’Etat doit veiller à ne pas aider les groupes terroristes dans l’accomplissement de leurs objectifs. Détruire les droits de l’homme et détériorer l’Etat de droit, tels sont les objectifs du terrorisme. C’est pourquoi il s’attaque aux valeurs qui sont au cœur de l’Etat : le respect des droits de l’homme, la primauté du droit, la protection des civils et la tolérance entre les peuples. Il ne faudrait pas que l’Etat accompagne les groupes armés terroristes dans la réalisation de leur dessein. L’Etat a le droit et le devoir de protéger sa population contre toute atteinte à l’exercice des droits de l’homme. Il a l’obligation d’assurer le respect du droit à la vie, à la sécurité, etc.

Il est clair que le terrorisme a des effets très réels et directs sur les droits de l’homme avec des conséquences catastrophiques pour la réalisation du droit à la vie, à la liberté et à l’intégrité physique des victimes. Mais dans certaines situations, lorsque les Etats se rendent auteurs de violations des droits humains dans la lutte contre le terrorisme, les populations se retrouvent livrées à elles-mêmes. Et si elles ne rejoignent pas des groupes terroristes pour se venger, elles pourraient le faire pour leur survie. Ce qui ne ferait qu’accroître le nombre des terroristes et réduire au néant les efforts des Etats dans la lutte antiterroriste.

« Une action efficace contre le terrorisme et la protection des droits de l’homme sont des objectifs non pas contradictoires mais complémentaires et synergiques ».

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