Cinéma : L’association Taafé Vision donne la parole aux femmes à travers le projet « Elles se réalisent »
« Elles se réalisent » est une série d’ateliers en renforcement de capacités de dix femmes en réécriture de scenario court métrage. Cela s’inscrit dans la suite du projet de l’idée au court métrage initié par l’association Taafé Vision. Quatre films courts métrages réalisés par des jeunes réalisatrices burkinabè dans ce cadre ont été visionnés par les partenaires et la presse, le jeudi 15 février 2024 à Ouagadougou.
« Elles se réalisent » est une série d’ateliers en renforcement de capacités de dix femmes en réécriture de scenario court métrage d’environ 26 minutes, suivi d’une formation en réalisation de ces courts métrages. C’est la continuité du projet de l’idée au court métrage cofinancé par le Fonds de Développement Culturel et Touristique dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), avec l’appui de l’Union Européenne.
L’association Taafé vision, porteuse du projet, a organisé en 2022, une formation de dix femmes en techniques théoriques et pratiques d’écriture et de réalisation de courts métrages qui a abouti à la réalisation de deux courts métrages.
Cette partie a plutôt fait office d’initiation et les porteurs du projet ont souhaité voir la moitié des scenarios écrits lors de la formation portée à l’écran. C’est une réalité aujourd’hui avec la réalisation de quatre autres scénarios.
Il s’agit de « Terminus » de Salimata Ouédraogo sur le harcèlement sexuel, « Le poids du déshonneur » de Maimouna Lenglengue sur les violences conjugales, « Kanu» de Djata Ouattara se te rite de la femme dans ta lutte contre l’extrémisme violent, et « Incomprise » de Catherine Golo sur le mariage forcé.
Ce sont des courts métrages de 13, 24 et 26 minutes. Ces films féministes sont utilisés par l’association Taafé vision pour mener des campagnes de sensibilisation et d’actions sociales, mobilisant les communautés locales, les organisations non gouvernementales et les responsables politiques.
Ces films deviennent des outils de mobilisation pour le changement social, favorisant la mise en place de politiques et de programmes en faveur de l’égalité des sexes, informe Azaratou Bancé, présidente de l’Association Taafé vision.
« Il n’est pas rare que lors des diffusions des films nous soyons approchées par des femmes qui nous confient leur vécu qui peut être en rapport avec la situation prétéritée dans le film. Pour elles, voir un personnage prendre son destin en main leur donne confiance en un avenir plus radieux », souligne-t-elle. Elément vidéo.
À ce jour, Taafé Vision dispose d’une banque composée d’une soixantaine de projets de films incubés dont 10 films courts métrages. Le projet « Elle se réalisent » sonne comme une Ode de la résilience et de la combativité de la femme dans la société. Alphonsine Sawadogo, chargée de mission, représentante du ministre du genre, a encouragé les réalisatrices à ratisser large en abordant d’autres thématiques telles que l’excision dans les futures productions.
À travers ce projet, l’association Taafé vision veut donner la parole aux femmes afin de favoriser l’émergence de nouveaux talents féminins à travers la réalisation de films de qualité tout en réunissant culture et genre.
Akim KY
Burkina 24
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