Album « Un parfait chemin » : « Ma mission première, c’est d’édifier les gens, l’argent va suivre » (Valen.D. O, artiste)

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Valéry D Néya alias Valen.D. O est un artiste chrétien burkinabè qui a consacré son talent à la louange. L’artiste se veut la voix des orphelins étant lui-même orphelin. Son premier album « chemin d’un orphelin » sorti en 2010 a connu un écho favorable avec le titre ki-faa. Après une pause musicale, Valen.D. O est de retour avec un nouvel album de dix titres, chanté en gurunsi et français, qui, comme le précédent, parle de Dieu et de la voix à suivre. « Un parfait chemin », titre de l’album, est un album Rap qui « touche l’âme et illumine l’esprit, puisque le Rap et la louange s’harmonisent ! »  

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Burkina 24 : Qu’est-ce qu’on peut savoir de votre deuxième album ?

Valen.D. O : Ça fait un bout de temps qu’on ne nous voit plus à l’écran. On est revenu avec un deuxième album intitulé « Un Parfait Chemin ». C’est un album de 10 titres chanté en gourounsi et en français. C’est un album qui nous a inspirés. On est venu vraiment pour édifier le peuple burkinabè et même ceux qui sont hors du Burkina-Faso.

Burkina 24 : Quel est le message clé de ce deuxième album ?

Valen.D. O : C’est un album qui parle de Dieu. À l’intérieur. C’est un album d’espoir ; un album qui prône l’unité et le vivre ensemble. Avec la situation que traverse notre pays, le Burkina Faso, nous avons forcément besoin de l’unité pour gagner la bataille.

« Le parfait chemin , deuxième album de Valen.D.O,

C’est un album également qui parle de l’amour. Qui parle de l’amour aura forcément la crainte de Dieu pour vraiment avancer. Parce que notre objectif ici c’est vraiment d’encourager les gens. À dire qu’il y a toujours espoir.

Burkina 24 : Votre premier album est sorti en 2010, pourquoi ce long temps d’attente ? 

Valen.D. O : Effectivement ça fait 13 ans après le premier album qui a connu le succès avec le titre ki-faa. Il me fallait vraiment prendre le temps pour me cultiver et engranger un peu d’expériences. Ce qui a fait en tout cas qu’on a pris un petit temps. Mais bon, on croit que rien n’est tard. Dieu nous a permis encore de rentrer en studio.

Je peux dire qu’on était vraiment pressé avec le premier album, parce qu’on voulait vraiment lancer la carrière. Mais Dieu merci, le Saint esprit a permis vraiment de nous faire connaître à travers l’album. Et beaucoup de gens ont été édifiés. Tous ceux qui auront le deuxième album, c’est sûr, ils seront édifiés.

Burkina 24 : Valen.D. O se définit-il comme un chanteur chrétien ou un chrétien chanteur ?

Valen.D. O : Pour ceux qui ne le savent pas, je suis arrivé à Ouaga en 2005 pour la préparation de mon premier album. C’est à Ouaga que j’ai fait la rencontre avec Christ. Après ma conversion, j’ai essayé de louer à travers le talent qu’il m’avait déjà donné que j’avais pris pour servir le monde.

Nous sommes tous des créatures de Dieu. La logique voudrait que chacun loue ce Dieu qui est vivant. Mais, on a été séduit et on a laissé la voie. Mais si Dieu me fait cette grâce de le connaître, il n’y a rien de tel que de le louer.

Raison pour laquelle j’ai consacré présentement ma vie à louer ce Seigneur à travers le talent qu’il m’a donné. J’utilise mon art pour pouvoir éduquer les gens et aussi donner de l’espoir à ceux qui pensent que tout est fini.

Burkina 24 :  Valen.D. O est prêt à aller à la conquête des fans de la musique profane ? 

Valen.D. O : Si tout de suite on m’invite au FESPACO, je vais aller chanter pour éduquer des gens. Mais il y a certains coins où je ne peux pas aller parce que je ne suis pas fort pour pouvoir supporter ces lieux. Donc, je fais beaucoup d’attention parce que la parole même de Dieu dit en tout cas de savoir où poser nos pieds. Il faut aussi avoir des limites.

J’ai déjà eu des podiums au niveau du SIAO. Avec mon groupe, on est allé louer le Seigneur. Parce que là-bas aussi, il y a des gens ont besoin de louer le Seigneur. À travers ton message des gens auront de l’espoir. Ce que le Seigneur m’a donné, c’est pour vraiment édifier tout le monde sans exception.

Burkina 24 : Quid du business ?

Valen.D. O : Je ne chante pas pour de l’argent forcement. Il y a des fois, on nous invite et c’est moi-même j’ai eu à prendre en charge mes musiciens. S’il y a quelque chose je m’assoie avec mes musiciens pour discuter. Mais, quoi qu’on dise, il faut de l’argent aussi. Car il faut payer le studio. Aujourd’hui, un bon clip, c’est à partir de 1 million en montant.

Et les musiciens, à chaque répétition, chaque concert, il faut forcement leur donner quelque chose. Si on m’appelle, je suis obligé vraiment de donner une somme.

Burkina 24 : Quelle peut être la mission première d’un chanteur chrétien ?

Valen.D. O : La mission première du chantre, c’est édifier le peuple. Au niveau de l’église, il est là, il prépare le terrain et le passeur vient donner le message. Nous nous partons un peu partout, c’est tout comme de l’évangélisation que nous sommes en train de faire. À travers nos chants, il y a des gens qui se convertissent.

À travers nos chants, il y a des gens qui étaient carrément au bord de la plaque, qui reviennent. Donc, ce que moi je peux vraiment dire, ce n’est pas forcément vendre mon talent, mais à travers mon talent, que le Seigneur a mis en moi, édifier les gens. Parce que c’est ça mon objectif premier, édifier, gagner les hommes pour Christ.

Maintenant, nous sommes à un niveau où il faut les moyens. Et pour moi, quand tu dis que tu es chrétien, tu dois chercher l’excellence. En cherchant l’excellence, tu ne vas pas aller aujourd’hui faire des œuvres qui ne montrent pas vraiment la qualité, qui ne qui ne glorifient pas ton Seigneur. Raison pour laquelle je préfère prendre mon temps pour faire vraiment les choses bien à ma manière, pour avancer. Mais, l’argent n’est pas vraiment dans tout ce que je fais.

Burkina 24 : Quel bilan vous pouvez faire de votre carrière ?

Valen.D. O : Bon, positif, oui. Ce n’est pas l’argent d’abord. La parole de Dieu dit chercher vraiment le royaume de Dieu et sa justice et le reste, là, va suivre. Mais si on court derrière l’argent, c’est sûr qu’on va rentrer dans le décor. Moi, ce qui m’intéresse d’abord, c’est gagner vraiment des âmes Christ.

Et je sais, ce que j’investis, tôt ou tard, il y a des retombées. La preuve, mon premier et mon deuxième album, c’est un serviteur de Dieu qui a financés. Côté spirituel, surtout les enfants, il y a des enfants à travers l’album, surtout le titre Ki-faa, le seigneur a vraiment ramené des enfants. Beaucoup de gens ont été édifiés. Et c’est vraiment ma mission première comme ça. Mais pas l’argent, parce que l’argent va suivre.

Burkina 24 : Quel regard les chrétiens portent sur votre style de musique, le Rap. D’ailleurs, est-ce que la louange et le rap s’harmonisent ?

Valen.D. O : Bien sûr. Pourquoi je dis ça ? Avant, venir à l’église, même pour jouer les instruments, c’était très compliqué. On disait que c’était pour le monde. C’était la voix seulement. Aujourd’hui, si vous rentrez dans les églises, ce sont les instruments qui sont là.

On va dire que c’est le Seigneur qui a fait descendre ça. Ce sont des gens. Le Seigneur est passé par ces personnes-là pour que ces instruments soient là. Aujourd’hui, les gens ont toutes sortes de styles pour louer le Seigneur. Parce que tout ce que nous avons, c’est Dieu qui a permis que nous puissions passer par ça pour envoyer des gens au Seigneur.

Je prends un exemple. J’ai été dans une église où un pasteur qui part beaucoup en Amérique, dit qu’il y a une église où il part, la louange et l’adoration, tout est du rap, et le pasteur monte pour prêcher.  Pourquoi on a changé la manière d’évangéliser ? 

Avant, les gens partaient sans micro. Mais aujourd’hui, le Seigneur a mis à notre disposition des instruments pour que nous puissions porter notre voix. Bien vrai qu’il y a toujours quelques personnes, quand on dit du rap, ils sont réticents mais beaucoup ont compris.

Avec ce que moi j’ai envoyé, c’est bien vrai il y a beaucoup qui ne sont pas habitués. Mais à la fin, quand ils ont vu ce que ça portait, et ceux qui connaissent ma vie, ont su qu’effectivement, à travers le rap, on peut envoyer des hommes vraiment au Seigneur.

Burkina 24 : Est-ce que vous vous inspirez des artistes profanes ? 

Valen.D. O : Bon, les musiques du monde, j’étais là-bas, et le seigneur m’a permis de les servir. Moi, j’ai un peu de difficulté à écouter. C’est aussi parce que je suis beaucoup sensible. Même si ça arrive, que j’ai écouté ou suivi à la télé, avant de dormir, je mets la musique d’adoration, pour en tout cas me préparer et dormir. Parce que chaque jour, il faut s’attendre à la venue du Seigneur.

Burkina 24 : Comment se porte la musique chrétienne au Burkina Faso ?

Valen.D. O : On est en train d’avancer. Il y a des aînés qui ont tracé la voie, maman séraphine Bancé, le Chantre Maël, etc. Avec ces aînés, on a notre association, et on est en train d’avancer.  Quand on prend 20 ans en arrière, on sent qu’il y a vraiment beaucoup d’évolution.

C’est bien vrai que nous les jeunes d’aujourd’hui, il y a beaucoup qui sont pressés. On a besoin d’être enseignés pour être solides dans tout ce que nous donnons comme message.

Burkina 24 : Quel est le défi de la musique chrétienne au Burkina Faso ?

Valen.D. O :  Le plus grand défi qui se pose à la musique religieuse, c’est la production. En tout cas, on a beaucoup de mal à pouvoir, d’abord même, rentrer en studio. Aujourd’hui, tout tourne autour de l’argent.

Mais bon, je pense que si le Seigneur t’a appelé à faire quelque chose, si on est constant, on reste ferme, les portes s’ouvrir. Donc, pour moi, il y a des difficultés, certes, mais ces difficultés-là ne peuvent nous arrêter.

Burkina 24 : Quelles perspectives pour la suite de votre carrière ?

Valen.D. O : On est en tout cas à fond sur la promotion. Il y a un deuxième clip qu’on est en train d’envisager. Et il y aura aussi un concert live où on va réunir le peuple et puis ensemble louer le Seigneur et prier pour la nation. C’est Jésus qui est le « Parfait Chemin ». Et c’est un album d’espoir. Et j’invite tout le monde vraiment à se le procurer. L’album est disponible au TBI au prix de 5000 FCFA l’unité.

Akim Lawabien KY 

Burkina 24 

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