Propagation des fake news : L’OMS outille des journalistes à Bobo-Dioulasso
En collaboration avec la direction générale de la communication et des médias, l’OMS Burkina organise du 16 au 20 décembre 2024, à Bobo-Dioulasso, une session de formation en communication sur les risques et engagement communautaire et en infodémiologie à l’intention des hommes et femmes des médias du Burkina Faso.
En 2020 avec la survenue de la pandémie de COVID-19, des informations souvent erronées attribuées à des autorités sanitaires voire politiques ont fait et continuent de faire le tour du monde sur les réseaux sociaux. Ce qui impacte d’ailleurs sur les actions de riposte.
Et aujourd’hui, il en est de même pour toutes les urgences sanitaires qui font face à ces fake news. C’est en ce sens que l’OMS Burkina a décidé d’organiser une session de formation autour de la problématique afin d’outiller des journalistes et professionnels de la communication sur la vérification de l’information et l’infodémiologie.
L’objectif global de cette session est de renforcer les compétences des journalistes en communication sur les risques et engagement communautaire, en vérification de l’information et en gestion de l’infodémie pour garantir une information fiable et limiter l’impact des fausses nouvelles sur la santé publique.
Frédéric Somé, directeur général de la direction générale de la communication et des médias a laissé entendre le rôle de la presse et des médias dans la gestion des crises, la diffusion de l’information et l’implication des communautés ne cessent de croître. Il a souligné que dans un monde où les risques sanitaires, les crises politiques, les catastrophes naturelles et les phénomènes sociaux sont de plus en plus fréquents et complexes, les journalistes occupent une place centrale dans le processus de gestion de ces risques.
«Le Burkina Faso, comme de nombreux pays, fait face à des défis complexes. L’impact de ces risques se fait ressentir au niveau local et international, avec des conséquences potentiellement dramatiques pour les communautés vulnérables. Dans ce contexte, la gestion efficace de l’information, la prévention, la réponse et la reconstruction dépendent en grande partie de la qualité de la communication», a-t-il déclaré.
Selon Frédéric Somé, cette formation arrive à point nommé parce que dit-il, l’un des défis majeurs que rencontre le Burkina Faso aujourd’hui est celui de l’infodémie. «Une épidémie d’informations, souvent erronées, non vérifiées ou exagérées, qui accompagne inévitablement les crises sanitaires et sociales. L’infodémie peut aggraver les tensions, diffuser la peur et fausser la perception des risques au sein de la population. C’est là qu’intervient l’importance des journalistes, en tant que médiateurs entre les autorités, les experts et les citoyens», a-t-il poursuivi.
Aussi, a-t-il notifié que l’infodémiologie, discipline émergente, étudie la propagation de l’information au même titre que les maladies infectieuses, en prenant en compte la manière dont l’information se diffuse et affecte les comportements individuels et collectifs.
«La formation des journalistes en infodémiologie est donc essentielle pour qu’ils puissent comprendre les dynamiques de cette propagation, notamment en période de crise, et ainsi devenir des acteurs clés de la lutte contre la désinformation», a-t-il renchéri.
Dr Sonia Ouédraogo, chargée de la préparation de la riposte aux urgences sanitaires à l’OMS Burkina a confié que l’Afrique est le continent qui est le plus confronté à des urgences sanitaires.
«Et notre pays le Burkina Faso et bien sûr à l’instar des autres pays de la sous-région est marqué par un certain nombre d’urgences sanitaires qui sont assez récurrentes notamment des épidémies de méningite, de rougeole, des épidémies de dengue.
Et la communication sur les risques et l’engagement communautaire est un pilier principal et central dans la gestion des urgences, donc c’est pour cette raison que l’Organisation mondiale de la santé s’engage vraiment à renforcer les capacités des acteurs, des hommes de médias afin que nous puissions ensemble travailler main dans la main pour pouvoir passer le bon message à la population lorsque nous sommes en situation de crise», a-t-elle entre autres cité.
Elle a précisé qu’il est important que durant la période d’urgence sanitaire ou de crise que le message arrive au bon moment pour sensibiliser les populations et Les rassurer. «Durant ces quatre jours de formation, nous allons dans un premier temps aborder des terminologies médicales pour pouvoir permettre à l’ensemble des journalistes de comprendre quand même certains termes assez spécifiques à la santé publique, nous allons aborder les aspects de communication en situation de crise, nous allons aborder des notions d’infodémiologie. Nous aurons également des partages d’expérience et tout ceci va permettre de contribuer à renforcer les capacités des acteurs», a-t-elle soutenu.
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