Sahel : « Le changement climatique contribue à creuser des inégalités » (Alfredo Teixeira)

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Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en collaboration avec l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) a tenu, ce mardi 21 janvier 2025, à Ouagadougou, l’atelier national de consultation technique sur les recherches et les études concernant les réglementations et les outils visant à atténuer les risques liés à la sécurité climatique au Burkina Faso. 

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Cette session se tiendra également dans les deux autres pays du Liptako-Gourma à savoir le Mali et le Niger. Cette étude qui fait l’objet de la présente session a été initiée dans le cadre d’un programme régional élaboré par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin d’aborder les défis liés à la sécurité climatique dans le Sahel occidental.

Ledit programme est inclus dans la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel qui regroupe le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Tchad, la Gambie et la Guinée.

L’objectif principal du projet est de renforcer la résilience des populations sahéliennes face aux impacts combinés des chocs et stress climatiques et des conflits violents. Parallèlement, ce programme soutient la cohésion sociale et la gouvernance locale grâce à une gestion durable et un accès équitable aux ressources naturelles.

Hawa Aw, secrétaire exécutive de l'Autorité du Liktako-Gourma
Hawa Aw, secrétaire exécutive de l’Autorité du Liktako-Gourma

Hawa Aw, secrétaire exécutive de l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) a relevé que cette session vise à fournir une plateforme essentielle afin de permettre aux parties prenantes de l’étude notamment des autorités locales et les communautés des régions transfrontalières, d’échanger sur les résultats préliminaires de cette étude dans la perspective de leurs validations.

Outre, elle a souligné que les contributions des participants intégrant leurs perspectives locales et leurs réalités spécifiques permettront d’enrichir les recommandations finales de l’étude. “Ces échanges permettront une meilleure compréhension des pressions climatiques dans cette zone critique, tout en favorisant le développement et la diffusion des lignes directives, d’outils pratiques visant à renforcer la collaboration entre les autorités, les OSC et les communautés locales, au-delà”, a-t-elle notifié.

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture de la session
Les participants lors de la cérémonie d’ouverture de la session

Selon Alfredo Teixeira, représentant résident a.i du PNUD Burkina Faso, plusieurs recherches ainsi que des preuves empiriques démontrent que la région du Liptako-Gourma est vulnérable au changement climatique et une grande partie de sa population dépend de l’élevage et l’agriculture pluviale, qui représentent des secteurs sensibles aux fluctuations de la disponibilité de l’eau et des températures extrêmes.

Ces tendances, combinées au surpâturage, à la déforestation et à l’exploitation minière, accélèrent la dégradation des sols et de la végétation, ce qui nuit à la capacité des écosystèmes locaux pour résister et s’adapter aux changements climatiques”, a-t-il mentionné.

Alfredo Teixeira, représentant a.i du PNUD Burkina Faso
Alfredo Teixeira, représentant a.i du PNUD Burkina Faso

Également, Alfredo Teixeira a fait remarquer que si le climat n’est pas la cause directe des conflits au Sahel occidental, il n’en demeure pas moins de “nos jours que ses impacts” fragilisent les moyens d’existence et exposent plus les communautés. “Le changement climatique contribue à creuser des inégalités, exacerbe les conflits en aggravant la sécurité alimentaire et en créant plus de pauvreté”, a-t-il soutenu.

Jacques Bounkoungou, coordonnateur technique au secrétariat permanent du conseil national, pour le développement durable a confié que dans le but d’atteindre les objectifs du projet, plusieurs initiatives visant à renforcer l’harmonisation, la réglementation locale et les outils d’actions transfrontalières pour répondre aux enjeux climatiques, ont été entreprises.

Jacques Bounkoungou, coordonnateur technique au Conseil national pour le développement durable
Jacques Bounkoungou, coordonnateur technique au Conseil national pour le développement durable

Parmi ces initiatives, on note la constitution d’un répertoire de réglementation et de normes existantes ainsi que leurs analyses afin d’atténuer les risques liés sur la gestion des ressources naturelles et promouvoir la bonne gouvernance”, a-t-il cité.

Willy SAGBE   

Burkina 24  

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