Grippe aviaire : Premier cas humain confirmé au Mexique

Les autorités sanitaires mexicaines ont confirmé le vendredi 4 avril 2025 le premier cas humain de grippe aviaire sur le territoire national. La patiente est une fillette de trois ans, originaire de l’État du Durango mais hospitalisée à Torreón, dans l’État frontalier du Coahuila, selon un communiqué du secrétariat à la Santé. Son état est jugé « grave ».
Cette annonce intervient dans un contexte de forte propagation de la grippe aviaire H5N1 chez les animaux aux États-Unis voisins, où déjà 70 cas humains ont été recensés. La situation outre-frontière a également entraîné une crise dans le secteur avicole américain, avec l’abattage de plus de 30 millions de poules pondeuses depuis le début de l’année.
Cette mesure drastique vise à contenir la propagation du virus, mais a eu pour conséquence une réduction de l’offre et une flambée des prix des œufs, devenus un symbole de l’inflation persistante aux États-Unis.
Face à ce premier cas humain, le Mexique a immédiatement alerté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des formations ont été mises en place pour le personnel de santé des États du Coahuila et du Durango, régions liées à la patiente.
Le secrétariat à l’Agriculture a tenu à rassurer en précisant qu’aucun foyer de grippe aviaire n’a été détecté dans les élevages commerciaux du pays.
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Bien que l’OMS considère actuellement que le risque pour la population générale lié au virus H5N1 reste faible, la découverte de ce premier cas humain au Mexique suscite une vigilance accrue. L’organisation rappelle que la consommation de volaille et d’œufs bien cuits ne présente pas de danger.
La souche H5N1, identifiée pour la première fois en 1997, est, avec la souche H7N9, l’une des principales causes d’infections humaines par la grippe aviaire, selon les données du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américain. Ce premier cas au Mexique souligne la nécessité d’une surveillance transfrontalière renforcée et d’une préparation accrue face à l’évolution de la situation épidémiologique.
Source : Lapresse.ca