L’augmentation des prix des produits n’est pas du ressort de la douane, selon Adama Nana

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Afin de prendre l’opinion publique à témoin sur les nouvelles directives assignées à l’administration de la douane, les premiers responsables de la douane ont tenu une conférence de presse pour la circonstance ce vendredi 27 mai 2022 à Ouagadougou.

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Permettre à la population de comprendre, de s’approprier la vision, a mission et l’exécution des actions du service de l’administration de la douane, tel est l’exercice que les premiers responsables de la douane se sont évertués à exécuter devant la presse.

Adama Nana,  directeur général de la douane, a d’abord rappelé que l’administration des douanes est au service de l’Etat et de la population. A ce titre, il a expliqué que son service s’évertue à faire de la douane à l’horizon 2026, une administration rénovée, équitable, performante et résiliente pour un Burkina meilleur. Autrement dit,  faire de la douane du Burkina Faso, une administration « REPèRe ».

La douane veille à la protection de la société et des citoyens

Pour l’atteinte des objectifs assignés à l’administration douanière, son premier responsable a signifié que son service poursuit plusieurs missions dont les principales sont, entre autres, la mission économique à travers laquelle la douane « contribue à l’essor économique du pays en mettant, entre autres, en œuvre des régimes douaniers qui favorisent la promotion des industries locales, et la disposition des autorités et du grand public, les statistiques douanières indispensables pour l’établissement des statistiques du commerce extérieur ».

Photo de famille avec quelques journalistes
Photo de famille avec quelques journalistes

Ensuite, Adama Nana est revenu sur la mission d’appui à d’autres administrations publiques et institutions à travers laquelle la douane « contribue à l’application des textes relevant desdites administrations et institutions ».

A l’écouter, c’est cette mission qui permet à la douane de veiller à la protection de la société et des citoyens par le contrôle de l’importation des produits prohibés et la lutte contre le commerce illicite sur le territoire national.

L’augmentation des prix des produits n’est pas du ressort de la douane

Par ailleurs, le directeur général de la douane a réagi sur certaines allégations recueillies de part et d’autre faisant cas d’augmentation des droits de taxe. L’occasion faisant le larron, il a rassuré les consommateurs qu’il n’en est rien.

«  Je voudrais informer l’opinion publique que ces affirmations sont infondées car les taux de perception des droits et taxes de douane n’ont pas connu d’augmentation. Je voudrais rappeler que le calcul du montant des droits et taxes à payer en douane se fait sur la base de l’application de ces taux sur la valeur des marchandises, c’est-à-dire la taxation and valorem.

S’il y a augmentation des prix des produits au niveau du consommateur final, cela pourrait s’expliquer par d’autres raisons qui ne sont pas liées au cordon douanier, notamment par la hausse des prix des produits chez les fournisseurs à l’international », a détaillé Adama Nana.

les journalistes écoutant d'une oreille attentive les propos du directeur générale de la douane
les journalistes écoutant d’une oreille attentive les propos du directeur générale de la douane

Réagissant sur la saisine de la cocaïne à Bobo-Dioulasso, le Directeur de la douane a indiqué que l’entrée fulgurante de certains produits prohibés sur le territoire national est liée à la position du pays et au fait que le Burkina Faso soit un pays de transit pour toutes les marchandises.

« Nous sommes par notre position, un pays de transit pour les marchandises. Bien sûr les marchandises licites mais aussi tout ce qui est illicite notamment la cocaïne, la drogue dure, le chanvre indien. Je ne dis pas que la drogue n’est pas consommée au Burkina, mais la plus part du temps, ça traverse notre territoire », a déploré Adama Nana. 

Pour finir, le directeur général de la douane a appelé la population de toutes les couches sociales et économiques, à toujours cultiver un esprit de civisme fiscal, à accompagner et à soutenir les services des douanes dans l’exécution de leurs missions et cela conformément aux textes en vigueur.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24

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