Délégations spéciales : La place de la discorde entre des femmes à Koubri !

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La coordinatrice communale des femmes de Koubri, Korotimi Sankana/Ouédraogo, et 12 représentantes de la faîtière se sont indignées au siège de la délégation spéciale à la mairie de la commune, ce mercredi 22 juin 2022, à la préfecture de la commune de Koubri. Elles dénoncent un abus de l’autorité administrative. 

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Le jeudi 23 juin 2022, la mairie de Koubri procède à l’installation des membres de sa délégation spéciale. Cette délégation sera composée, entre autres, de représentants des autorités étatiques, coutumières et de la société civile. La désignation au sein de la société civile pose un problème notamment la représentation des femmes de la commune.

En effet, selon la coordonnatrice des femmes de la commune, Korotimi Sankana/Ouédraogo, cette place lui revient de droit au regard des textes. Donc, on pouvait lire ce matin, devant la préfecture de Koubri, sur les pancartes des femmes venues soutenir la dame, « non au non-respect des textes », « Soutien total à Mme Sankana », etc.

                                           La coordonnatrice des femmes de la commune de Koubri, Korotimi Sankana/Ouédraogo

Toute chose démentie par le préfet Julien Zanze qui après avoir promis de transmettre la doléance de ces femmes à la hiérarchie, a daigné nous expliquer le fond du problème selon sa version. « A la délégation spéciale, selon l’article 24, au niveau des représentations de la société civile, celle qui doit siéger devrait être issue d’un consensus de toutes les composantes de la faitière », a-t-il expliqué.

Korotomi Sakana a de son côté jugé cela comme une atteinte aux textes ou une manière pour l’administration d’imposer une candidate, car selon elle, la seule contestatrice issue de la coordination est de mèche avec les autorités administratives.

« Le préfet m’a appelé pour me dire que la hiérarchie a dit d’enlever mon nom de la liste. Pourtant l’article 11 dit que c’est la coordinatrice qui doit siéger. Au cas où je ne veux pas, je désigne une représentante. Je dis seulement d’appliquer les textes », a-t-elle indiqué.

Une allégation à laquelle le préfet a bien voulu donner des raisons qui, selon lui, sont liées aux mêmes textes dont fait allusion la coordinatrice. « La représentante régionale l’avait désignée pour la place. Au regard des mésententes entre elles, la représentante a refait une autre note pour annuler ce choix.

Jusque-là, une autre personne n’a pas été désignée par celle-ci, moi-même j’ai fait des écrits pour réclamer un nom. En gros, on ne dit pas qu’elle ne va pas siéger, on dit simplement au regard des textes qu’il faut qu’elles trouvent un consensus de toute la faîtière comme le demandent les textes », a-t-il ajouté.

Cette coordination communale des femmes de Koubri est composée de 13 signataires; et l’une d’entre elles s’oppose à cette décision. Et pour Korotimi Sakana, cette opposition n’a aucun sens. Le préfet lui a toujours affirmé « ne rien gagner à faire remplacer cette dame donc, il ne fait qu’appliquer le règlement ».

                                                                                   Le préfet de Koubri Julien Zanze

Ces personnes désignées sont censées être installées demain 23 juin 2022 à la mairie. Cependant les femmes ont exhorté l’administration de revoir ses choix aux risques de les voir débarquer demain au cours du processus, à la mairie.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

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