Violences gynécologiques obstétricales (VGO) au Burkina Faso : Une vingtaine de journalistes imprégnés de la situation
Un atelier d’information et de plaidoyer a été initié à l’endroit d’une vingtaine de journalistes, issus du Réseau Ouest africain des journalistes engagés pour la promotion du genre (ROAJEG), pour une prise en compte des Violences gynécologiques obstétricales (VGO) dans le traitement de l’information, le vendredi 6 octobre 2023 à Ouagadougou.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Justice et dignité des femmes face aux violences gynécologiques et obstétricales », soutenu par Urgent action fund-Africa (UAF-Africa), l’association Kogo-Zak (KOZA) a prévu un certain nombre d’activités. Au nombre de celles-ci, l’organisation d’un atelier d’information et de plaidoyer au profit d’une vingtaine de journalistes pour une prise en compte des Violences gynécologiques obstétricales (VGO) dans le traitement de l’information.
L’objectif de l’atelier étant d’« informer les participants sur l’ampleur des VGO, leurs conséquences sur la santé de la femme et d’obtenir leur engagement à contribuer à l’élimination des VGO faites aux femmes », deux communications ont donc ponctué la rencontre. La première, faite par Souleymane Sankara, Consultant auprès de l’association KOZA, s’est attelée à présenter, entre autres, le cadre juridique encadrant ces VGO, notamment le protocole de Maputo.
« Il y a des lois qui sont relatives à la santé sexuelle et reproductive ; des lois relatives aux violences faites aux femmes et aux filles ainsi que leurs prises en charge qui existent, mais il n’y a pas cette application, ou méconnues par la population ou par les praticiens », a-t-il déploré.
David Koné, chargé du suivi-évaluation au sein de l’Organisation des jeunes engagés pour la participation citoyenne et le développement durable (OJEPC), a entretenu sur les difficultés d’accès aux services de soins gynécologiques et obstétricaux et les VGO fréquemment enregistrées au Burkina Faso. Il a d’emblée circonscrit le cadre dans lequel l’on peut parler de VGO. « Nous parlons de VGO lorsque pendant le suivi d’une grossesse ou pendant l’accouchement, une patiente est victime d’un mauvais traitement de la part d’un agent de santé », a-t-il indiqué.
Le plus souvent au Burkina Faso, les VGO fréquemment enregistrées sont d’ordre physique, verbal, mental ; le manque d’écoute des agents de santé, la discrimination et la marginalisation, a mentionné parmi tant d’autres M. Koné. En ce qui concerne les difficultés d’accès aux services de soins gynécologiques et obstétricaux, David Koné a cité « les barrières géographiques, financières, culturelles ; le manque de personnels qualifiés ».
S’agissant des défis à relever pour vaincre ces VGO, le chargé en suivi évaluation a fait savoir « un manque d’implication politique, un cadre institutionnel insuffisant, une absence ou un dysfonctionnement de cadres de dialogue, un manque de diffusion de l’information, un manque de données fiables et complètes sur les VGO… ».
Safiétou Sylla/Sawadogo, présidente de l’association Kogo-Zak (KOZA), a en somme demandé l’accompagnement et l’implication des Hommes de médias afin de leur permettre d’enrayer sinon, de diminuer un tant soit peu ces violences qui ne font pas honneur à la gent féminine.
Tambi Serge Pacome ZONGO
Burkina 24
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