Transition : Une coalition d’associations demande la prise en compte de la jeunesse

La Coalition des associations de jeunesse pour la démocratie (CAJD), dans cette déclaration salue la  « victoire historique et didactique » remportée par la jeunesse du Burkina et demande par conséquent la prise en compte de celle-ci dans la transition qui s’ouvre.  

Après une rude bataille contre la dictature et l’imposture, nous avons remporté une victoire historique et didactique pour bien de peuples africains.

La chute du régime COMPAORE a libéré un peuple, mais aussi et surtout une génération, la jeunesse de notre brave peuple. En dignes héritiers de Thomas SANKARA, Tiéfo AMORO, Yenenga et Guimbi OUATTARA, les jeunes se sont montrés à la hauteur du défi.

Après plus d’une vingtaine d’années sous le joug et dans l’arrière –cours du développement, les jeunes se sont affranchis et on décidé de donner une nouvelle orientation à la vie nationale. PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT !!! Désormais, la démocratie vraie, s’impose et la gouvernance inclusive est désormais le principe de base. Plus rien ne se fera sans la jeunesse. Elle a réalisé sa révolution, elle mènera sa révolution.

En ce moment précis, en ayant une pensée pieuse et avec tout le respect dû à des martyrs, nous rendons un vibrant hommage à ces hommes et femmes, qui ont cru à cet idéal au point d’y perdre la vie. Au-delà de l’hommage, ces morts ne sauraient rester impunies. Les auteurs devraient rendre compte.

 C’est aussi le lieu de lancer un appel pressant à la jeunesse et à la population dans son ensemble, quant à l’image que nous devons rendre au monde. Malgré la misère dans laquelle nous avions été plongés par le système COMPORE, nous devons prendre de la hauteur et rester suffisamment digne : arrêtons les pillages, saccages d’édifices publics et privés et vengeance personnelle de toute sorte.

Au moment où une période de transition s’ouvre dans notre pays, nous tenons à :

• Féliciter l’ensemble des forces sociales (Balai Citoyen, Front de Résistance citoyenne, Collectif anti-Référendum…) les partis réunis au sein du CFOP, les citoyens individuellement pris ;
• Attirer l’attention de l’armée sur son devoir de protéger le peuple Burkinabé. Son unité et sa fusion dans les aspirations du peuple s’imposent particulièrement dans cette période. Le système COMPAORE doit être démantelé au plus vite.

Nous insistons sur la nécessité d’instaurer urgemment un dialogue entre toutes les parties en présence afin de conduire une transition responsable dont la finalité est l’organisation d’élections libres et transparentes afin de transmettre le pouvoir aux civils dans un délais raisonnable.

Cette période doit aussi nous permettre d’assoir les bases d’institutions fortes pour l’avenir. Tous les fils valeureux de ce pays, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, doivent se mettre à sa disposition et les nouvelles autorités doivent les utiliser. Nous présentons nos félicitations au Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA pour le choix consensuel porté sur lui et lui demandons avec insistance de se mettre à la disposition de l’intérêt national et de la démocratie.

 Pour notre part, nous accompagneront toutes les actions dont le but est de renforcer notre processus démocratique et réaliser convenablement l’implication des jeunes dans la vie de la nation.

Vaillant peuple du Burkina Faso, la jeunesse a mené le combat aux côtés des femmes, des anciens, des personnes en situation de handicap, sa prise en compte s’impose dans le formatage de la transition.

Pour la CAJD, le Coordonnateur national

Cheick Fayçal TRAORE.