Mise en place contestée du Sénat: ce que propose l’ancien député, Mahama Sawadogo

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Mahama Sawadogo
Mahama Sawadogo

Hors de l’hémicycle, il y a bien longtemps que l’on ne l’avait plus lu dans la presse, et il eût été étonnant de ne pas le lire, alors que l’actualité politique appelle bien de commentaires et de réflexions. Mahama SAWADOGO, dont la plume enrichit toujours le débat du moment, sort de son silence et fait des propositions face à la contestation dont souffre en ce moment la mise en place du Sénat. 

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Parmi les lois adoptées, on en dénombre trois catégories :
– les lois adoptées à l’unanimité des membres du Parlement ;
– celles adoptées par consensus ;
– et enfin les lois adoptées a la majorité des élus (majorité simple ou qualifiée).

Si l’application des deux premières catégories ne pose pas de problème du point de vue de l’opposition politique, il en va autrement de la mise en œuvre de certaines lois de la troisième catégorie (les lois adoptées à la majorité).

En effet, pour ces lois, l’opposition politique s’oppose à leur application évoquant leur caractère illégitime. Dès lors, elle oppose la légalité à la légitimité, créant ainsi un problème politique à résoudre.

L’institutionnalisation du Sénat par la Constitution, la loi portant organisation et fonctionnement du Parlement ainsi que la loi modificative du Code électoral relativement à la mise en place du Sénat sont de cette catégorie de textes législatifs problématiques.

Face à une telle situation, que convient-il de faire ? A ce propos, on peut envisager trois voies d’approche de la résolution de la problématique :
– la voie politique qui consiste en une négociation entre la majorité et l’opposition politique avec la facilitation du gouvernement qui est chargé d’appliquer la loi ;
– la voie législative : cette approche consiste en une relecture de la loi dont l’initiative peut être prise soit par le Gouvernement, soit par le Parlement (davantage la majorité que l’opposition) ;
– enfin, la voie référendaire, dont l’objectif est d’en appeler à l’arbitrage du peuple souverain.

Ces trois possibilités d’approche, qui ne sont pas nécessairement exclusives l’une des autres, sont les seules voies pertinentes pour la résolution de l’équation légalité- légitimité. Toute autre voie risque de conduire, tôt ou tard, à une impasse préjudiciable à la démocratie.

En tout état de cause, le recours à la rue ne saurait constituer une voie d’approche appropriée parce qu’il ne peut être considéré comme une modalité d’arbitrage des citoyens. Tout au plus ce recours à la rue constitue-t-il une méthode de pression politique, mais dont certaines des conséquences sont dommageables pour la démocratie et la République.

Mahama SAWADOGO,
Ancien Député

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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18 commentaires

  1. Nous disons toujours non ? l’institutionnalisation du S?nat au Burkina. Le peuple a faim.

  2. N’est-ce pas ce m?me Monsieur et d?put? SAWADOGO qui avait renvoy? les ?v?ques de la Conf?rence ?piscoplae Burkina-Niger dans leurs sacristies quand ceux-ci avaient d?j? pr?venu contre une ?ventuelle modification de la Constitution dans le sens du mandat pr?sidentiel? Et maintenant il vient jouer au nproph?te et donneurs de solutions! Qu’il aille donner ces le?ons au CDPistes. Nous on en a plus besoin d?j? que la proc?dure est quasi enclench?e. Med?cin apr?s la mort!!!

  3. Je veux que l’ancien d?put? nous dise le mode d’adoption de cette loi sur le SENAT: unanmit? des membres, concensus ou majorit? simple ou qualifi?e. je veux savoir.

  4. Quelle voie referendaire? Les gens font comme s’ils ne savaient pas ce que

  5. FOUTAISE !! QUELLE VOIE REFERENDAIRE? L,ARTICLE 37 NE DO?T PAS ETRE MODIFIE. SENAT= article 37. SOYONS VIGILANTS ET DETERMIN?S. NON NON NON AU SENAT.

  6. j n savais pas ce monsieur aussi pertinent k sa??Il etait grand temps k il s rsaisisse pr sa dignit?.j comprend k l? int?r?ts font muter l? gens.merci

  7. Merci ? l’honorable pour cette contribution mais regarder de tr?s il y’a beaucoup d?insuffisance que finalement il faut se pr?parer a la troisi?me solution pour l??mergence d’une vrai d?mocratie

  8. Que c’est tr?s ?tonnant de voir ce Monsieur men? une r?flexion aussi raisonnable. M?me les plus durs du CDP commencent ? se faire une raison. Je pense qu’il n’est jamais tard d’apporter sa pierre dans l’?dification d’une nation d?mocratique. Continuer ainsi, vous pourrait b?n?ficier de la cl?mence du peuple. Ensemble disons non au s?nat.

  9. il faut surtt reconnaitre que l'ancien deput? n'a pas sa plume ds sa poche et c'est tant mieux pour la d?mocratie. quant aux trois voies avanc?es p?r lui pour la r?solution de la probl?matique, il nous semble ?vident qu'? l'?tape actuelle il ne nous reste plus que la derni?re c-?-d la voie r?f?rendaire chaque clan restant camp? sur ses positions et croyant jouir de la l?gitimit? populaire.

  10. Ce monsieur est il capable d’une telle pertinente et il nous faisait du n’importe quoi quand il ?tait d?put?? Vraiment le pays commence ? changer. Merci mr sawadogo pour votre clairvoyance.

  11. Senat signifie SYSTEME EMERGE pour NEUTRALISER AUTIRITES de TOUJOURS.

  12. Si les burkinab? se l?ve comme un seul homme pour l’alternance ils veront ce qu ‘on appelle pays ?mergent.Nous allons recup?rer pr?s de 8 milles milliards chez ceux qui ont piller le peuple. vous verez de vos deux yeux pi

  13. Ce monsieur n’a qu’? aller se faire cuire un ?uf.

    Il n’a rien comme proposition pertinente du moment qu’il a fini de boire la soupe du CDP, il veut maintenant sucer les os.

  14. Pas mal comme r?flexion, dans une n?gociation inclusive, d'autres voies pourraient ja?r!! Mais, sera t il entendu???WAIT AND SEE

  15. Je ne savais pas que ce monsieur avait quitt? l'assembl?e. Suis content de ne plus le voir souvent faire peur ? mes enfants

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