Conclusions du CCRP : « Nulles et de nul effet », selon l’opposition

publicite
Me Bénéwendé Sankara, le Chef de file de l'opposition burkinabè Ph : L'Opinion

Il semble que  les partis de l’opposition politique burkinabè resteront jusqu’au bout hors des wagons du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). En effet, lors d’une conférence de presse ce 26 septembre 2011 à Ouagadougou, le chef de file de l’opposition a déclaré que les « conclusions des travaux du CCRP sont nulles et de nul effet » et par conséquent, il appelle les structures et militants des partis politiques de l’opposition à ne pas participer aux assises nationales et régionales.

La suite après cette publicité

« Les partis politiques de l’opposition confirment, à toutes leurs structures dans les provinces et dans les régions, qu’elles doivent impérativement s’abstenir de participer aux rencontres régionales et aux assises nationales sur les conclusions du CCRP ». C’est la déclaration faite ce lundi 26 septembre 2011 par le Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Me Bénéwendé S. Sankara, à son siège, lors d’une conférence de presse.

Cette décision découle, seloén le président de l’UNIR/PS, du constat fait par les 39 partis politiques  affiliés au Chef de file de l’opposition, que le CCRP, « dans sa forme actuelle est illégal et inapproprié, et inutile quant au fond ». Ils se démarquent donc « formellement » du processus.

La position prise par les partis politiques intervient quelques semaines avant la deuxième étape du processus des réformes politiques, en l’occurrence les rencontres régionales qui se tiennent du 18 au 26 octobre prochains. Elle est motivée, selon les responsables des partis, par l’illégalité de  sa composition, parce que violant la loi portant statut de l’opposition politique. Laquelle dit notamment que n’est parti politique de l’opposition que celui qui fera une déclaration d’appartenance au chef de file de l’opposition. Pourtant, de nombreux partis ont participé aux travaux du CCRP en tant que membres de l’opposition sans s’être soumis à cette procédure. A ce propos, Me Sankara a informé que les partis politiques ont saisi la justice de deux recours pour annuler les deux décrets incriminés.

« L’auto amnistie » du président du Faso

La deuxième grande raison pour laquelle  les  39 partis politiques de l’opposition ont décidé d’organiser ce boycott, qui ne dit pas son nom, du CCRP est la volonté de faire de ce cadre un moyen de procéder à la modification de l’article 37 de la Constitution portant limitation des mandats présidentiels. Une volonté qui est l’œuvre du président du Faso, selon Me Bénéwendé S. Sankara. « A défaut, continue-t-il, sa (Blaise Compaoré, ndlr) manœuvre viserait à l’auto amnistie des crimes dont il doit répondre ».

Il fait ainsi allusion à l’une des propositions faite par les membres du CCRP d’accorder une amnistie aux chefs d’Etat. Par rapport justement à ces propositions, Philippe Ouédraogo, président du Parti africain de l’indépendance (PAI), les juge non « pertinentes ».

Cet avis est d’ailleurs « commun » à tous les 39 partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition. En effet, c’est des conclusions d’une assemblée générale, tenue le 19 septembre dernier et chargée d’examiner le rapport d’un comité ad hoc mis en place pour étudier les conclusions du CCRP, qu’ils ont décidé d’adopter cette « commune position » par rapport aux travaux sur les conclusions du CCRP.

Quelle sera la suite ? « Ne soyez pas pressés ! On s’organise », a indiqué Me Sankara, qui a informé que les partis travaillent à ce que cette position soit respectée dans les 13 régions quand le CCRP fera appel à leurs structures lors des assises régionales et nationales.

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

Articles similaires

Un commentaire

  1. D?cidement, ce mr la ns fatigue! il ne propose jamais rien, critique toujours tout, et est tjrs pret a profiter des situations!1 pas besoin detre au pouvoir pour participer a la construction de ton pays!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page