L’Asie-Pacifique : nouvelle priorité de la diplomatie américaine ?

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Le président américain a achevé le 20 novembre dernier un voyage de trois jours en Asie du sud-est qui l’a conduit en Thaïlande, en Birmanie et au Cambodge. Une tournée censée marquer le rééquilibrage de sa diplomatie vers le pacifique. Cependant, si cette tournée semble marquer un changement de cap de la diplomatie américaine, on peut se demander si elle ne s’inscrit pas également dans une volonté de rivaliser avec l’influence de la Chine dans une région jugée hautement stratégique.

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L’Asie-pacifique une zone d’influence

Ce premier déplacement de Barack Obama depuis sa réélection semble confirmer la priorité américaine à réinvestir l’Asie-Pacifique, déjà affirmée à la fin de son premier mandat, où il avait défendu la création d’une zone de libre-échange sous le nom de « Partenariat transpacifique ».

« Les États-Unis ont été, sont et seront toujours une puissance du Pacifique », déclarait sans détour Hillary Clinton en septembre depuis le Timor oriental

La multiplication des visites au plus haut niveau en Asie-Pacifique dessine donc une nouvelle orientation de la puissance américaine. La région est d’ailleurs décrite, par l’administration Obama elle-même, comme le pivot de sa diplomatie. Au fond, il s’agit pour Washington à la fois de trouver des débouchés économiques dans une zone en pleine croissance, et sur le plan diplomatique et militaire, de signaler à la Chine que l’Asie-Pacifique n’est pas sa seule chasse gardée.

Une rivalité accentuée avec la Chine

Les Etats-Unis ont trouvé avec la Chine un rival à leur mesure. Ils en ont probablement besoin pour exister et renforcer leur leadership. Voulant marquer une rupture avec ses prédécesseurs, le président Obama avait déclaré en 2009 à Tokyo qu’une Chine prospère et puissante répondait aux intérêts bien compris des Etats-Unis. Mais en 2011, le ton avait changé et il vantait alors « le retour des Etats-Unis en Asie-Pacifique ». Dans le même esprit, il ne craint pas de souligner que son pays «n’acceptera jamais la deuxième place dans le monde de demain » autant le dire que la Chine est perçue comme une menace pour l’hégémonie américaine sur le reste du monde.

Il serait peut-être temps que les relations sino-américaines longtemps envisagées sous l’angle de la « rivalité stratégique » passent à « un partenariat stratégique » en raison de leurs intérêts économiques et leur influence dans le développement  l’Asie-pacifique.

Nelson COMPAORE

Chroniqueur, Relations internationales, Burkina 24

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Nelson compaore

Chroniqueur Relations internationales pour Burkina 24, Juriste internationaliste, Doctorant en droit.

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