Régulation : Le CSC veut passer la main à l’OBM et aux médias
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé un séminaire à l’endroit des organes de presse et des journalistes, le mari 7 mai 2013 à Ouagadougou. Les acteurs de la presse ont discuté des enjeux et des défis de la régulation et de l’autorégulation des médias.
Quelle alternative trouver à la régulation du CSC ? C’était la question principale de ce séminaire auquel ont participé de nombreux journalistes et patrons de presse ce 7 mai 2013. Le thème central, « la régulation et l’autorégulation des médias au Burkina Faso : enjeux et défis », visait ce rapport qui existe entre le CSC et les médias qui a tendance à devenir conflictuel. Vu parfois comme le représentant de l’Etat, voire d’un gouvernement et pire, comme le garant d’un régime, les décisions et les avis CSC sont mal accueillis et mal digérés.
Renforcer l’autorité de l’OBM
D’où Béatrice Damiba, présidente de l’institution, a trouvé opportun que les professionnels des médias tendent à s’autoréguler eux-mêmes. Cette autorégulation peut se faire à travers une structure qui fait l’unanimité au sein de la classe des scribouillards. Elle existe déjà et est matérialisée par l’Observatoire burkinabè des médias. Son président, Jean-Baptiste Ilboudo, a d’ailleurs animé une communication sur « l’autorégulation par les pairs ». Il a appelé les journalistes à rendre fort cet observatoire et à lui donner toute l’autorité qu’il lui faut pour assurer la relève.
La régulation à l’interne
L’autre alternative est la régulation à l’interne par les organes de presse eux-mêmes. Edouard Ouédraogo, directeur de publication de l’Observateur Paalga, a livré son expérience en la matière à travers une communication sur « l’autorégulation interne aux médias ». Cette autorégulation est assurée par la conférence de rédaction du journal qui statue sur le caractère des articles qui doivent ou ne doivent pas être livrés à la lecture des citoyennes et citoyens.
Le Net ne peut rester « net » de régulation !
Mais une nouvelle catégorie de médias s’impose désormais dans le paysage médiatique burkinabè. Il s’agit des organes de presse en ligne. Peut-on également les réguler ? De l’avis du conseiller à la Présidence du Faso, et ancien ministre de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo, il n’est pas question que ce journalisme échappe à la régulation, quand bien même « il est caché derrière un clavier ! ». Pour lui, il suffit juste d’ouvrir des pistes de réflexion qui tiennent compte du caractère de ces médias et du contexte du Faso.
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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