Burkina : Le front social et politique en ébullition

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Après une période d’accalmie, le mercure du thermomètre du front social et politique est monté d’un cran cette semaine et montera encore plus dans les quatorze prochains jours.

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On aurait dit qu’ils se sont passés le mot. Le  Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), le  Syndicat national des travailleurs du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA), le Syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou (SYTRACO), les « dissidents » du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB) (il semble que la situation se décante), les ouvriers de FASOPLAST et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont presque simultanément donné de la voix à travers sit-in et grèves à venir ou déjà exécutés.

Les récriminations sont presque identiques : revoir les conditions de travail et accorder plus de libertés syndicales. Le syndicat le plus retentissant, ou en tout cas, qui  fait parler plus de lui, est le SYNATIC.

L’affaire de « la menace de suspension » qui pèse sur la journaliste Caroline Ouanré, connue et appréciée par des téléspectateurs  de la section télé de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), a comme mis le feu aux poudres et précipité un mouvement qui n’était encore à la date du 14 mai qu’une intention.

Cette affaire sera donc la goutte d’eau qui provoquera le deuxième mouvement de protestation de l’histoire des médias publics. Cette protestation pourrait connaître une déflagration plus importante si la menace qui pèse sur la journaliste venait à être exécutée.

Le puissant Collectif CGT-B, par la voix du successeur de Tolé Sagnon, Bassolma Bazié, a déclaré que cette affaire est devenue la sienne et qu’elle risquait d’atterrir aussi dans les mains de l’Unité d’action syndicale.

La direction de la RTB renoncera-t-elle  à sanctionner ce qu’elle considère comme un « acte d’indiscipline » ? Où va finir ce bras de fer désormais ouvert entre les autorités des médias publics et le SYNATIC ?

A quand la déclaration fatidique ?

En attendant d’y répondre, le front politique s’échauffe également. Après une large période dominée tant sur le terrain que dans les médias par le Congrès pour la démocratie et le progrès, le Front républicain et le Président du Faso, c’est au tour de l’opposition de réagir.

Elle contente ainsi certains observateurs qui commençaient à trouver qu’elle dormait. Mais à la conférence de presse du 15 mai, Zeph, Roch, Ablassé, Bénéwendé et leurs compagnons ont montré qu’ils avaient plutôt passé des nuits blanches à tricoter une immense toile pour empêcher le référendum de voir le jour.

Une toile composée d’un ambitieux meeting « populaire » le 31 mai, qui sera suivi par un autre à Bobo et des tournées dans les 45 provinces.

Mais le CDP n’en démord pas pour autant et a commencé à travailler au corps les populations à travers cette tournée communicationnelle menée du 17 au 18 mai 2014 dans les 370 communes.

Toutes ces gymnastiques se mènent en attendant que le locataire de Kossyam sorte « franchement » et « sincèrement » de la langue de bois. Dans tous les cas, Blaise Compaoré n’a que deux choses à dire. Qu’il soumet un projet de référendum au Parlement.

Ou, qu’il renonce au projet et donc à la modification de l’article 37 de la constitution. Dans ce dernier cas, il n’a d’ailleurs pas besoin de parler. Il lui suffit de laisser couler le sablier du temps jusqu’en novembre 2015 …

La Rédaction

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2 commentaires

  1. Blaise n’?coute m?me plus ceux qu’il qualifiait de SAGES et qu’il consultait quand il avait chaud comme Arba DIALLO, le Pr?sident Jean Baptiste, Mark GARANGO,….
    C’EST AU CAMEROUN QU’ON LAISSE UN IDIO DURE AU POUVOIR PENDANT DES DECENNIES. AU BURKINA FASO NOUS ON CONNAIS PAS SA ENCORE ET ON NE CONNAITRA PAS SA! SI BLAISE PENSE QU’IL EST LE SEUL BURKINABE QUI PEUT DIRIGE NOTRE FASO ALORS IL SE TROMPE. IL NA QU’A OSE MODIFIE LA CONSTITUTION ET IL VERRA LES RESULTATS DE LA REACTION DU PEUPLE INTEGRE DU BURKINA.

    NA LARA AN SARA!

  2. C’est pas ?trange ce qui arrive actuellement au Burkina,?a toujours ?t? ainsi pour les syndicats.voila pourquoi l’Etat doit faire de telle sorte a ?radiquer ces associations qui n’arrange surtout pas les choses.

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