Interdiction de manifs  au Nigéria : l’aveu d’impuissance face à Boko Haram

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La police nigériane a annoncé la 2 juin 2014 l’interdiction de manifestation à Abuja en soutien aux lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram en raison de la persistance et de la multiplication des attentats attribués au groupe. 

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Cela fera bientôt deux mois, deux cents jeunes filles lycéennes ont été enlevées par les islamistes de Boko dans la zone nord du Nigéria, et depuis lors les résultats de recherche pour la libération de celles-ci ne sont toujours pas visibles.

La chasse menée contre le groupe par le pays avec l’appui d’autres pays africains et le soutien de puissances étrangères notamment la France et les Etats-Unis, n’ont jusqu’alors pas abouti à quelque chose d’assez concret.

Bien au contraire, elle a amené Boko Haram à accentuer les attaques de tout genre dans le nord et nord est du pays contre des camps, des villages et avec comme résultats des dizaines de victimes.

Face à une situation hors contrôle par les forces de sécurité et de défense nigériane engagées dans un combat contre une force nébuleuses insaisissable à présent, et une mission hautement délicate, il est jugé nécessaire de réviser la stratégie.

Mystère sur les mobiles qui guident les moyens 

De peur de devenir des proies privilégiées de ces islamistes dont l’acte a été unanimement condamné à travers le monde, les manifestations de soutien à la libération des jeunes filles ont été interdites.

Un aveu d’impuissance des forces nigérianes à contrecarrer les actes répréhensibles du groupe jugé terroriste, et circonscrire le mal. Depuis l’enlèvement des filles à Chibok, Boko Haram a intensifié ses attaques.

Bien que l’armée nigériane ait annoncé, il y a quelques jours, avoir localisé les lycéennes détenues, il reste un mystère que depuis près de deux mois, les moyens d’ici et d’ailleurs, traditionnels comme modernes n’aient pas pu mettre fin à la course effrénée de Boko Haram.

Des interrogations se posent également quant aux objectifs des deux côtés ; les mobiles des preneurs d’otages dont l’adversaire demeure véritablement le gouvernement, les autorités et non ces civiles innocentes ; de l’autre côté on se demande à quoi servent les richesses du pays.

Après avoir initialement rejeté toute négociation avec Boko Haram, le pouvoir nigérian est revenu sur ses pas. Au-delà de la délicatesse d’une libération forcée qui risque d’échouer, la seule voie favorable est la négociation, entamée par l’ancien président Olusegun Obasanjo.

Les enjeux étant de taille, en plus de la libération des filles détenues, les négociations devraient s’élargir sur d’autres points afin d’aplanir les divergences entre le nord et le sud du pays, et éviter les actions répréhensibles à l’avenir. Le dialogue est toujours d’or ! 

Boureima LANKOANDE pour Burkina 24 

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