Fondation Franco-africaine : partenariat gagnant-gagnant ou renaissance de la Françafrique ?

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Des financiers, hommes d’affaires, ministres français et africains ont lancé, le 15 juillet 2014, la Fondation franco-africaine pour la croissance, au siège du  ministère français de l’Economie à Bercy avec pour ambition de dynamiser les liens entre entreprises africaines et françaises.

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Le lancement de cette fondation intervient dans un contexte où, la France tente de reconquérir le terrain qu’elle a perdu en Afrique face à la Chine et à d’autres puissances économiques.

Cette fondation constitue la concrétisation des recommandations d’un forum économique organisé par le ministère de l’Economie et le Medef avant un sommet franco-africain à l’Elysée.

«L’Afrique est un continent convoité: la Chine notamment cherche depuis plusieurs années à s’y placer en première ligne, pour répondre à la demande d’une classe moyenne qui représentera dans les prochaines années entre 300 et 500 millions de consommateurs», a reconnu le ministre des Finances Michel Sapin.

Il a déploré lors du rassemblement consacré au lancement de la fondation que la France n’ait pas toujours perçu les signaux d’émergence de l’Afrique et ait laissé, à ses dépens, sa part de marché se dégrader significativement.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius lui, a souligné que la fondation franco-africaine a pour vocation de créer des partenariats avec toute l’Afrique, anglophone, arabophone, francophone et lusophone, centrés sur le secteur privé.

La ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, a estimé qu’il était «grand temps que la France monte sur le bateau» de la croissance africaine.

Le président de la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, Jean Kacou Diagou, a, quant à lui, appelé les entreprises françaises qui veulent réussir en Afrique à privilégier les partenariats avec les investisseurs locaux.

«Les jeunes Africains ont changé par rapport à notre génération (…) Ils n’attendent plus les entreprises françaises : ils vont avec les Asiatiques, les Canadiens, les Américains, les Marocains. Je dirais qu’ils sont décolonisés de l’esprit. Il faut donc les reconquérir et pour cela créer des joint-ventures avec eux et non plus des filiales à 100%».

Il a recommandé aux groupes français de «ne pas seulement exporter des Français dirigeants alors qu’ils peuvent en trouver sur place».

Aboubakar KAMAGATE (Stagiaire)
Burkina24

Source: Agence Ecofin

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