Burkina : Des spatules contre la révision de la Constitution

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Plusieurs femmes ont participé à une marche spontanée organisée par la coordination des femmes de partis politiques et d’organisation de la société civile, dans l’après-midi du 27 octobre 2014 à Ouagadougou. Spatules en main, elles ont protesté contre la révision de l’article 37 de la Constitution.

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A la Maison du peuple, avant le début de la marche (© Burkina 24)
A la Maison du peuple, avant le début de la marche (© Burkina 24)

La spatule. C’est avec cet ustensile de cuisine lourd de sens et de symbolique que des femmes ont marché, à Ouagadougou, de la Maison du peuple au Rond-Point des Nations Unies, sur l’Avenue de la Nation, pour protester contre le projet de révision de la constitution au Burkina.

Avec Saran Sérémé du PDC (le Parti pour le développement et le changement) qui était munie d’une grande spatule, et des responsables d’associations à leur tête, elles ont battu le macadam jusqu’au rond-point des Nations-Unies où le message des femmes a été distillé.

Une manifestante (© Burkina 24)
Une manifestante (© Burkina 24)

« Nous rejetons avec force toute idée d’unique fils prodige sans qui notre nation sombrerait. Tous nos enfants ont en eux la capacité et la compétence de sortir notre pays des affres qui l’embrigadent », a déclaré Saran Sérémé.

La manifestation s’est passée pacifiquement et a eu le soutien des hommes et des riverains du trajet de la marche, qui lançaient des « on vous soutient, on est avec vous ».

Mais quelques heures plus tôt,  la marche n’était pas annoncée pour se dérouler sous de bons auspices. En effet, dans une déclaration sur la télévision nationale, le maire de la ville de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, avait informé que la marche était interdite, faute d’autorisation préalable.

Les manifestantes sur l'Avenue de la Nation (© Burkina 24)
Les manifestantes sur l’Avenue de la Nation (© Burkina 24)

Lors du meeting qui a précédé la marche à la Maison du Peuple (où le mouvement « Le Balai Citoyen » a apporté son soutien aux femmes), l’une des manifestantes, brandissant sa spatule, a déclaré : « Casimir, si tu es garçon, viens devant moi ! Je vais te… », accompagné de mouvements expressifs de la spatule.

Un dispositif léger a été mis en place par la Compagnie républicaine de sécurité pour barrer la route aux manifestantes.

Les manifestants au rond-point des Nations Unies (© Burkina 24)
Les manifestants au rond-point des Nations Unies (© Burkina 24)

Mais les policiers ont été vite débordés par les femmes et leurs spatules qui ont bouclé leur trajet sous leur regard. A noter que Zéphirin Diabré, le Chef de file de l’opposition politique, de même que Ablassé Ouédraogo, président du Faso Autrement, ont apporté leur soutien aux femmes, qui les ont applaudis abondamment.

Rendez-vous a été pris pour le lendemain 28 octobre pour la marche organisée par l’opposition contre la révision de la  Constitution.

Abdou ZOURE 
Burkina 24


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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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24 commentaires

  1. Dans tous les cas nous vous sommes tr?s reconnaissant. Grace ? vous et Bass?ratou Kindo nous vivons en direct l’actualit? du pays comme si nous y ?tions. Je peux m?me dire que pleins des r?sidents burkinab? ne sont inform?s comme nous gr?ce ? vous ? travers le net.

  2. chers freres et coeurs poloticiens empeu de leau dans votres vien car notres pays nous cout tre cher fait en sorte que c est qui est arrive en ci na arrive pas au faso que ok que DIEU nous garde

  3. Manifestation d’accord mais Halte ? la violence. La violence n’arrange personne, ni l’opposition ni la majorit? ni le peuple.

  4. ? en bien comprendre, le burkina est dans une lutte de classes:d’une part les proletaires qui reclament justice et pain; d’autre la bourgeoisie qui tente de proteger ses biens deja mal-acquis.de par le monde,depuis son histoire, une crise de classe consacre toujours la victoire des opprim?s.je vous assure,la bourgeoisie s’excite simplement parcequ’elle sans venir le renversement du syst?me.

  5. En ce jour sacr? pour la d?mocratie en Afrique, le peuple Burkinab? est ? la crois?e des chemins. La jeunesse Africaine toute enti?re a les yeux braqu?s sur Ouaga, elle fonde ses espoirs sur le peuple des Hommes Int?gres. Si le beau blaise r?ussit son coup, il fera indubitablement des ?mules aupr?s de ses pairs, et l?Afrique continuera ? sombrer dans les t?n?bres avec les pr?sidences ad vitam aeternam.
    Si je peux partager avec vous, jeunes burkinab?, ce paragraphe ?difiant sur ce sujet, j?esp?re qu?il vous inspirera et vous fortifiera.
    ? La r?vision de la constitution pour contrer l?alternance politique ou g?n?rationnelle est une marche en arri?re, un contre-sens du temps. Chacun de nous, ? partir de sa naissance, va vers sa fin. Ce sens unique de la vie doit nous inspirer au moment de prendre des grandes d?cisions. Notre pays doit aller de l’avant. Une g?n?ration, avant nous, a fait ce qu’elle pouvait pour le pays. L’autre g?n?ration, la n?tre, doit prendre ses responsabilit?s. Le temps d’une autre g?n?ration est venu. Nous ne pouvons pas nous d?rober devant nos responsabilit?s, et vouloir que ce soit, toujours les anciens qui les portent. Dans les diff?rents partis auxquels nous appartenons les uns les autres, nous avons observ? et accompagn? loyalement les anciens. Mais le monde a consid?rablement chang?. Les concepts et les grilles d’analyse des ann?es 60 ne permettent plus de comprendre les mutations de notre temps. Les m?thodes d’une autre ?poque ne permettent pas de relever les nouveaux d?fis. Le temps passe, nous n’y pouvons rien. Des changements s’imposent, il faut les accepter. Quand on choisit la d?mocratie, on doit compter avec l’alternance. On ne la souhaite pas souvent, mais on doit toujours l’accepter, sinon c’est l’?ternel recommencement?.

  6. Marie?Lise Tiao personnellement je ne te connais pas… Est ce que tu connais un peu ce que cest que la souffrance? cest ce que vit ce vaillant peuple qui est l? a travaill?, a cotis? pour remplir les caisses de l’Etat, qu’un clan vide d?poser sur la table de nos d?put?s que nous avons ?lus pour nous representer a l’emissicle. et voici que ceux ci se laissent facilement corrompre pour nous voter une loi que je ne saurai qualifier. et l? tu nous dit que les urnes vont trancher… plut?t la corruption va trancher… et moi je dis merde… ya na marre… mais tinquiete tu verra la souffrance…cest une plaque tournante…

  7. Dites ce que vous voulez. Moi aussi je dirai ce que je pense. Je n’ai de compte ? rendre ? personne d’ailleurs. Moi je consid?re et ?a serait malhonn?te pour vous de ne pas le reconnaitre, que voir juste quelques centaines de femmes d?filer dans la rue ne peut en aucun cas ?tre r?v?lateur de l’opinion que peut se faire la majorit? des autres femmes.

    #FleureDeLillas justement! C’est parce que le BurkinaFaso appartient ? un peuple que nous exigeons la tenue d’un r?f?rendum afin que les urnes tranchent le d?bat. Je ne dis pas que ce sont les seuls capable de gouverner ce pays, mais je suis plut?t convaincue que ce sont les plus aptes ? le faire ? l’heure actuelle.

  8. #Marie-Lise #Tiao va te rhabiller, tu parles de femme t en ai m?me pas une!!! Tu ouvre ta grande gueule dans diff?rents postes mais qu’ as tu apport? ou contribue dans le gouvernement de Blaise pour la cause des femmes? Le Burkina Faso n appartient pas ? une famille mais ? un peuple. Tu as peur que ton tonton Tiao perd son poste quand Blaise va partir???penses tu que ce sont les seuls capable de gouverner ce pays???

  9. Tu es patetique Marie.j’ai l’impression que ds tes reaction tu semble ?tre une autre plan?te.fait intervenir ta cervelle.sinon tn reveil sera tard.le changement dont tu craind n’est pas une fiction.

  10. Seulement des spatules?? Heureusement que leur nombre est n?gligeable et ?a ne repr?sente aucunement ce que la majorit? des femmes burkinab? pensent.

    Il y’a aussi d’autres femmes qui sont en ordre de bataille rang? et pr?tes ? soutenir le pr?sident Compaor?. Laissez moi vous dire que si l’on doit faire de d?compte, y’aura pas photo. Nous faisons le poids. Brandissez vos spatules, nous nous agiterons nos pilons. N’gaw!

  11. chers fr?res et s?urs politiciens ,ce pays a existe avant vous ,nos p?res fondateurs se sont battu pour nous laisser un pays uni et unifie ,alors faite en sorte de le laisse plus fort et unis nul n?est ?ternel.a d?faut laisse le a l ?tat des fils dignes viendront le b?tir.

  12. Quand les femmes entrent dans la danse ?a devient inqui?tant! Heureusement qu’elles ne l’ont pas fait ? la FEMEN!!!!!

  13. Au Br?sil, En Centre Afrique, au Liberia, et partout dans le monde, nos m?res et nos s?urs prennent le relai de l?alternance politique, il est temps qu?au Burkina la femme dont Sankara a plus valoriser prenne le relai pour une alternance apais? et materner pour un Burkina de paix dans l??mergence, pour l?avenir de notre jeunesse, pers?v?rez nos m?res et bon courage.

  14. c’est ?a la d?mocratie mais la Constitution sera r?vis?e Saran SEREME tu es trop petite pour barrer la route ? une volont? populaire

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