Ciné droit libre et la présidentielle de 2015 : « L’Espoir d’une démocratie » sur les écrans

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« L’Espoir d’une démocratie » est un film co-réalisé par Gédéon Vink, Inoussa Kaboré et Abdoulaye Diallo sur trois candidats à l’élection présidentielle de 2015. La grande première de l’un des inédits que présente l’association Semfilms à l’occasion de la 12e édition du festival Ciné droit libre a eu lieu le 12 décembre 2016. Il a été présenté plusieurs fois au public durant le festival.

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Lors du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014, les Burkinabè aspiraient à un changement et à l’éclosion d’une réelle démocratie. Après une année de transition, l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 représentait l’acte 2 de cette quête de changement.

14 candidats dont deux femmes étaient en lice pour le palais présidentiel de « Kosyam ».  Les caméras de Semfilms décident de filmer la campagne électorale de trois candidats. Zéphirin Diabré de l’UPC, Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS et Roch Marc Christian Kaboré du MPP, classés favoris dans les sondages.

« L’idée du film est venue suite au film sur « les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré ». Beaucoup de gens nous ont demandé la suite de l’histoire. Cela nous a amenés à dire après l’insurrection populaire, voici l’acte 2», explique Gédéon Vink, l’un des réalisateurs.

Cette élection s’est bien passée et les réalisateurs la juge transparente. « Nous nous attendions à filmer des problèmes de fraude, d’urnes volées ou de candidats qui n’accepteraient pas les résultats. Mais ce fut une élection qui est passée comme une lettre à la poste », laisse entendre Gédéon Vink. 

Critiques

Les critiques sur le film ont porté sur le déséquilibre du temps de parole accordé aux différents candidats. Mais le co-réalisateur affirme que le film n’est pas partisan. 

« Maître Sankara nous a laissés filmer sa campagne de jour comme de nuit. On n’a pas trouvé cette volonté de nous laisser faire ailleurs. C’est pourquoi il y a plus d’images de lui.  A l’UPC , Zéphirin Diabré nous a laissés filmer aussi », se justifie-t-il. 

Mais au MPP, dira Inoussa Kaboré, l’un du trio, « il y a trois niveaux de sécurité et on ne nous laissait pas trop approcher du candidat. Il y a eu un accord de principe pour faire le film, mais quand on arrivait, la porte nous était fermée. Ce déséquilibre n’était donc pas voulu».

Cet état des faits a changé le scénario initial, aux dires de Gédéon Vink.  « Notre intention, dit-il,  était de donner à voir l’intimité des candidats lors des campagnes mais on s’est tourné vers la population. Je suis un cinéaste, je veux montrer que  ce que j’ai pu filmer. C’est vrai que dans le film, il y a des mots un peu durs par rapport au MPP. C’était des discours qu’on a pris et qu’on ne voulait pas déformer ».

Leçons

Bénéwendé Sankara, le seul présent à la première du film,  l’apprécie à sa juste valeur.  Il poursuit plus loin en disant qu’il y a des leçons à retenir. « Ce que j’ai retenu de fondamental, détaille-t-il,  c’est que le peuple burkinabè n’est plus dupe. Vous avez vu vers la fin, (parlant du film) des éleveurs, une partie de la population dire que si Roch ne fait pas ce qu’il a promis, on va le chasser aussi comme Blaise Compaoré. Vous comprenez que c’est une maturité. Une fois élu, on va vous juger par rapport à ce que vous avez promis ».

Dès 2017, les réalisateurs ambitionnent diffuser le film à des festivals puis dans les salles de ciné au niveau national et enfin le faire voir par tout le peuple sur l’ensemble du territoire burkinabè.

Revelyn SOME

Burkina24

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