Pour que les médias ne soient plus les « ennemis » des enfants

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Les pires formes de travail de travail et traite des enfants sont légion au Burkina Faso. Le réseau « Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement » (IJACOD) entend apporter sa pierre à la lutte contre le phénomène et promouvoir les droits de l’enfant. A cet effet, sous l’égide de l’UNICEF, il a organisé un atelier du 13 au 15 mars 2017 à Ouagadougou auquel a pris part une quinzaine de journalistes venus de plusieurs régions du pays.

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« Droits de l’enfant et éthique journalistique », est le thème autour duquel les participants ont échangé trois jours durant, pour trouver ensemble des solutions à la promotion des droits de l’enfant, à sa protection et au respect de ses droits dans l’exercice du métier afin de lui donner une place dans les médias.

Claire Brisset, journaliste française et ancienne défenseure des droits de l’enfant, fait remarquer que « les journalistes peuvent se comporter soit comme les pires ennemis des enfants sans le vouloir soit comme les meilleurs amis.  C’est dans ce sens qu’il faut leur faire toucher du doigt les réalités et faire prendre conscience ».

Cet atelier s’est voulu aussi bien une rencontre de sensibilisation que d’apprentissage théorique et pratique. A cet effet, le phénomène et les pires formes de travail de l’enfant, la réglementation en matière de droit de l’enfant dans les médias, les techniques rédactionnelles en matière de traitement de l’information sur les pires formes de travail et de  traitement des enfants ont été revisités.

Afin de déceler les manquements dans les médias, des articles de reportage sur les pires formes de travail de l’enfant ont été critiqués avec des experts suisses, français et les autorités burkinabè, notamment le conseil supérieur de la communication.

Ce dernier a relevé plusieurs cas de non protection de l’enfant et de violation des droits de l’enfant dans les médias burkinabè.

Le Burkina Faso a ratifié la convention internationale des droits de l’enfant et a également signé la charte africaine des droits et du bien-être de  l’enfant. La directrice de l’Institut International des Droits de l’Enfant (IDE) basé en Suisse, Paola Riva Gapany, a passé au peigne fin la convention afin d’outiller les hommes de médias.

Pour le secrétaire exécutif du réseau « Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement » (IJACOD), Jean Victor Ouédraogo, cet atelier donne le ton d’un combat que l’IJACOD s’engage à mener contre la traite des enfants.

Reconnaissant à la cérémonie d’ouverture que la lutte contre les pires formes de travail de l’enfant n’est pas le seul apanage du gouvernement, Adama Diallo, directeur de cabinet du ministère du travail et de la sécurité sociale, a félicité au nom du son ministre l’initiative du réseau et dit toute sa disponibilité à l’accompagner.

A l’issue de la rencontre, des recommandations ont été faites et les participants, attestation à la main, ont rejoint leurs différentes rédactions.

Revelyn SOME

Burkina24

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