Droits humains et inégalités : 33 citoyens formés

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Dans une société où bien de sujets (notamment de la santé sexuelle et reproductive) relèvent du tabou, 33 participants issus de différents secteurs ont reçu le certificat qui fait d’eux des citoyens capables d’entendre « le silence douloureux» de ces âmes en peine et d’y apporter les réponses appropriées.

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Depuis le 22 janvier 2018, issus des secteurs de la défense, de la justice, de la santé,  de la femme et de l’action sociale, de la jeunesse, de la société civile, ils apprenaient comment adresser les questions de santé de la reproduction, de technique de l’information, de l’éducation et de la communication, des violences basées sur le genre,  du droit à l’éducation.

Ce 2 février, Nicolas Ouédraogo et ses camarades expriment leur « fierté » d’avoir constitué la première promotion à être outillée sur ces problématiques. « Nous avons été assidus car nous avons percé la pertinence et la qualité des modules qui nous ont été enseignés », dit-il. La pertinence des modules se trouve dans le discours du ministre de la santé lu par le chargé  de mission Adama Ouattara. Nicolas Méda voit en ces 33 participants des ressources humaines de qualité à même d’accélérer le processus de capture du dividende démographique.

Parce que « une frange importante de notre population continue de subir encore les conséquences d’inégalités, de la discrimination, des violences du fait soit de leur sexe, soit de leur âge », il a souhaité que la formation soit dispensé deau profit d’autres acteurs. « Avec ces nouvelles compétences, a lu le chargé de mission, vous devrez dorénavant entendre le silence douloureux, les cris étouffés de ces adolescentes, de ces femmes, de ces jeunes en quête de justice sociale en matière de santé sexuelle et reproductive ».

Le représentant des apprenants a assuré que «nous avons  réappris véritablement », dira Nicolas Ouédraogo.

Zouma Salifou a représenté le directeur de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Elle a organisé en partenariat avec l’Université Ouaga II la formation avec l’appui financier de l’Agence française de développement (AFD). Il s’est réjoui des connaissances qui font des participants à la formation des « acteurs mieux outillés pour appréhender les questions relatives aux droits à la santé sexuelle et de la reproduction ». A présent, il formule le vœu que leurs acquis puissent contribuer à « un changement social profond dans les rapports sociaux du sexe et une amélioration du bien-être physique, mental et social des populations ».

Deuxième à partir de droite le nouveau ministre des sports et des loisirs Daouda Azoupiou, enseignant de profession, était au présidium lors de la cérémonie de fin de formation

« Les questions de prise en compte du genre dans nos politiques, dans nos actions relèvent souvent du tabou culturel », note le Pr Bayala Serge,  directeur de l’Institut universitaire de formations initiale et continue (IUFIC) de l’Université Ouaga II. Les exemples sont légions. La question de l’accès à la terre et les mutilations génitales dans le domaine de la santé.

« Dans la culture, note-t-il, ce n’est pas évident par exemple que les femmes aient accès à la terre alors que généralement, elles sont les plus grandes productrices mais n’ont pas l’élément fondamental qui est la terre ».

Formateurs et responsables de départements ministériels attendent de ces 33 apprenants nantis de compétences axées autour de ces « éléments culturels qu’il faut souvent lever », qu’ils soient l’« espoir » en s’engageant « fermement » pour apporter des réponses aux préoccupations « légitimes » de cette frange de la population burkinabè concernée.

Oui Koueta

Burkina24

 

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Oui Koueta

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