Burkina : Le programme FFU résilience expliqué aux journalistes
L’Union européenne implémente depuis plus d’un an dans le cadre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, le programme de renforcement de la résilience des communautés vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones septentrionales du Burkina Faso. Pour une plus grande visibilité des activités menées par la trentaine d’organisations non gouvernementales sur l’échelle des 52 communes de 4 régions, une soirée a été réservée pour l’occasion.
Le programme de renforcement de la résilience est mis en œuvre dans 4 régions (Boucle du Mouhoun, Sahel, Nord et l’Est) du Burkina Faso par des ONG regroupées en cinq consortiums et bénéficiant d’un appui de l’Union Européenne à travers le Fonds Fiduciaire pour l’Afrique sur une période de 33 mois, allant de mai 2017 à janvier 2020.
L’idée étant de « garantir réellement une effectivité et un changement sur le quotidien de la vie de ces personnes les plus vulnérables », le choix de procéder à un tel regroupement s’explique. « Très souvent, a explicité Éric Pitois, en charge d’une partie des financements du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, on avait une ONG qui travaillait sur l’eau. Une autre sur la sécurité alimentaire, une dernière sur le développement communal. Là, la force que nous avons, c’est que nous mettons ensemble toutes ces ONGs nationales et internationales chacune avec leur force pour essayer de renforcer avec les populations les plus vulnérables leurs capacités de résilience ».
Chaque ONG a une particularité, argumente Michel Savel, coordinateur de la cellule inter consortia pour le FFU Résilience. Mettre tout le monde ensemble permet d’avoir des interventions qui sont diverses et variées en raison de la variété des expertises. Une tactique qui permet à chacun d’apporter le meilleur.
De la catégorisation de la vulnérabilité
Eric Pitois a partagé une anecdote sur la catégorisation de la vulnérabilité des populations bénéficiaires du financement pour plus de résilience. Dans les villages bénéficiaires, il est demandé aux habitants de catégoriser la population entre les plus pauvres et les plus riches. La métaphore choisie par le coopérant est liée à l’apparence, au style d’habillement.
Ainsi, il y a ceux qui ont un boubou, ceux qui ont une chemise, ceux qui sont en culotte et ceux qui sont malheureusement nus. « Nous on essaye avec les populations, les groupements villageois de travailler pour identifier ceux qui sont tous nus ou en culotte et de travailler avec eux pour que petit à petit ils puissent s’habiller un peu mieux. C’est une image qui permet de bien comprendre avec qui nous essayons de travailler », partage-t-il.
Pour plus d’harmonisation des interventions, le secrétariat permanent du conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS) est associé à la mise en œuvre du programme. Michel Savel, coordinateur de la cellule inter consortia pour le FFU Résilience s’en assure. Selon lui, l’identification des personnes considérées vulnérables s’intègre dans la politique du pays. Ainsi, les personnes qui seront identifiées feront partie du registre unique qui est actuellement mis en place au Burkina. « Il n’y a pas un doublon », dit-il.
Au bout d’une année d’intervention, le programme a touché 528 149 personnes qui ont reçu différentes formes de soutien sur 42 communes. Un travail jugé « relativement conséquent » par le coopérant qui note qu’il y a « encore beaucoup à faire » sur l’année et demi restante.
Oui Koueta
Burkina24
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