Rentrée scolaire 2019-2020 : Le message du SYNATEB

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Ceci est le message du Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation de Base (SYNATEB)  à l’occasion de la rentrée scolaire.

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants

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Camarades travailleuses et travailleurs de l’Éducation de Base

Chers élèves, étudiants et parents d’élèves

En ce début de rentrée scolaire 2019-2020, le Bureau National (BN) du Syndicat National des Travailleurs de l’Éducation de Base (SYNATEB) saisit une fois encore l’occasion pour s’adresser à vous. En cette période de vives douleurs au sein des populations et de la famille enseignante, nous réservons une pensée pieuse à l’ensemble des disparus. Que leur mémoire puisse être un ferment de lutte pour la sauvegarde d’un système éducatif de qualité et d’une nation prospère.

Camarades

La rentrée scolaire 2019-2020 débute dans un contexte d’insécurité généralisée. En effet, depuis les premières attaques en janvier 2016 dans notre pays, le bilan est macabre et insultant. A titre illustratif, nous notons :

  • des centaines de civils dont des élèves et des enseignants ainsi que des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont perdu la vie ;
  • plusieurs milliers de burkinabè ont été contraints de déserter leur village à la recherche de sécurité dans des conditions déshumanisantes ;
  • plusieurs centaines de milliers d’enfants du pays sont dans la rue avec leurs enseignants suite à la fermeture catastrophique de leurs écoles sous menaces terroristes.

Non content d’être incapable d’assurer la sécurité des populations, le pouvoir du MPP et ses alliés usent de plusieurs stratagèmes pour réduire au silence toute contradiction ou divergence d’opinion.

A ce titre, nous assistons à :

  • des tentatives de musellement de responsables d’organisations combatives allant jusqu’à leur liquidation physique à travers des assassinats de masse ou ciblés. Les cas les plus récents étant ceux de Yirgou et du Yagha où deux camarades de l’ODJ ont été froidement assassinés. Jusqu’à présent, le gouvernement Roch refuse de faire la lumière ; 
  • une volonté manifeste de museler les libertés démocratiques, politiques, syndicales et de presse, à travers des lois anti-travailleurs et antisociales ;
  • une vision politique répressive de toutes luttes citoyennes ou de travailleurs. Luttes pourtant qui visent à les contraindre à résoudre les préoccupations des travailleurs et des populations. C’est dans ce registre précis que la manifestation du 16 septembre 2019 de l’Unité d’Action Populaire (UAP) a connu une répression barbare dans la ville de Ouagadougou ;
  • la création de nouvelles taxes (telle le retour de la taxe sur les véhicules à moteur précédemment appelée TDC), de nouveaux impôts tel l’élargissement de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics de l’Etat  dans un contexte de vie chère et de fortes odeurs de corruption et de pillage des richesses nationales;
  • la non mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis des travailleurs dans tous les secteurs d’activités notamment le protocole d’accord de la CNSE ;
  • la création d’organisations fantoches pour divertir les travailleurs et empêcher les luttes véritables. Etc.

Camarades

Face aux dures réalités qui assaillent le monde éducatif depuis des décennies, au lieu de mettre en œuvre le protocole d’accord signé avec la CNSE à l’issue d’une lutte farouche et victorieuse, le gouvernement a choisi à travers le MENAPLN de réprimer les travailleurs honnêtes qui se sont massivement mobilisés pour les luttes lancées par la CNSE en opérant des sanctions déguisées jamais égalées dans le secteur de l’éducation au Burkina Faso. En effet, sous le prétexte fallacieux d’un surnombre du personnel enseignant dans les grands centres comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le MENAPLN a procédé à des affectations arbitraires masquées sous l’appellation d’affectations pour nécessité de service( redéploiement) sur toute l’étendue du territoire national malgré les observations préalables et pertinentes des organisations syndicales.

Pourtant, le ministère a toujours été interpellé par le SYNATEB depuis plus d’une décennie sur sa mauvaise gestion des ressources humaines. Pire, pour avoir dénoncé courageusement des affectations de complaisance dans les Hauts-Bassins en 2016, les camarades ont écopé de coupures abusives de salaires pour fait de grève durant quatre mois. Après plusieurs séances de travail, le MENAPLN a reconnu l’illégalité de la coupure et s’est engagé à restituer aux camarades leur droit, chose qui n’est pas effective jusqu’à aujourd’hui malgré les multiples interpellations et demandes d’audience.

En tout état de cause, le SYNATEB de concert avec des syndicats combatifs tels le SYNAPAGER, LE SYNTAS et la F-SYNTER se battra pour une gestion responsable et judicieuse des personnels de l’éducation, malgré la diversion, la délation, la désinformation et le soutien formel de certains syndicats.

Le SYNATEB, fidèle à sa ligne et regroupant tous les personnels de l’éducation de base (IAC, IC, IP, CPI, IEPD, PAG personnels de soutien …) a toujours pris position pour la défense des intérêts de l’école burkinabè, seul ou avec d’autres organisations sœurs. Il s’est investi et s’investit toujours dans la lutte au sein de la CNSE afin de revaloriser la fonction enseignante. Il continue toujours de se battre afin de contribuer à résorber les problèmes qui gangrènent notre système éducatif.

Camarades

C’est le moment pour nous de renouveler nos félicitations à l’ensemble des militants pour la mobilisation et la discipline syndicale dont vous avez fait montre au cours de l’année scolaire écoulée malgré le paysage syndical trouble et confus créé et entretenu par le pouvoir. Aussi, il n’est pas de trop de rappeler que dans un contexte marqué par un mécontentement généralisé des personnels de l’éducation, l’année scolaire 2019-2020 augure des batailles féroces qui méritent d’être menées.

Conscient que face à un régime de plus en plus fascisant, les victoires seules du monde éducatif ne sauraient sauvées le Burkina Faso, nous allions nos luttes à celles de toutes les forces progressistes afin de faire échec aux velléités de liquidation de notre peuple.

Tout en comptant sur votre esprit de combativité, de sacrifice, de discipline et de sens de l’organisation qui caractérisent les militants d’un syndicat révolutionnaire de lutte de classes que vous êtes, le BN vous souhaite une année de vigilance marquée par une conscience syndicale et politique élevée.

Bonne année scolaire 2019-2020 de courage et de luttes ! Vive les élèves, étudiants et  parents d’élèves d’ici et d’ailleurs! Vive les syndicats de tous secteurs et les populations en lutte! Vive le SYNATEB !

Vive le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes ! Pour le Pain et la Liberté, la lutte continue.

Pour le Bureau National

Le Secrétaire Général

 François de Salle YAMEOGO

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