Amadou Ardho Dicko : « Le grand besoin de l’opinion, c’est de voir son Président comme un chef de guerre »

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Les responsables de l’association SOS Terrorisme-BF ont donné leur lecture sur la situation sécuritaire au Burkina Faso, ce vendredi 10 décembres 2021 à Ouagadougou. Ils ont proposé des pistes « stratégiques »  pour  endiguer ce phénomène.

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Au regard du nombre de décès et déplacés dû au terrorisme et le « dysfonctionnement » dans l’armée, SOS Terrorisme a proposé des pistes stratégiques pour endiguer cette guerre « asymétrique et dissymétrique ». En effet, ce mouvement suggère aux décideurs politiques la mise sur pied d’une stratégie globale de riposte  anti-terroriste basée sur la vision couplée- la réflexion stratégique.

Il s’agit de créer un comité National Permanent de Lutte antiterroriste  composé du ministère de la défense,  du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD), de l’État-Major Général de l’Armée (CEMGA) et des différents chefs de corps affiliées.

Il aura pour mission, selon SOS Terrorisme  de replacer chaque corps des FDS  dans ses fonctions régaliennes d’origine, afin d’éviter la confrontation des corps qui fragilise la synergie d’action sur le terrain.

Amadou Ardho Dicko a laissé entendre que le nouveau Premier Ministre « doit non seulement être  stratège intègre ouvert qui va au-delà de tout intérêt partisan politique et partisan et qui met l’intérêt de la nation au dessus de tout. Un premier ministre de combat ».

« Ce comité va travailler en tandem avec le centre de Commandement Intégré de lutte antiterroriste qui sera placé sous le commandement d’un chef unique qui rend compte au président du comité de lutte antiterroriste. Ces  deux pools stratégiques planifient les opérations stratégiques, récoltent, centralisent et mènent le traçage des renseignements, identifient les besoins en ressources humaines, en  logistique et de tous les besoins nécessaires pour la réussite des opérations sur le terrain », a affirmé le président de SOS Terrorisme, Amadou Ardho Dicko,  en notant que ce comité fera des rencontres hebdomadaires pour faire le point des remontées d’informations.

Il a suggéré aussi de décréter l’Etat d’urgence nationale pour une durée d’un mois renouvelable en application de la loi 023 et de décréter un recrutement massif de jeunes de 18 à 30 ans pour renforcer les rangs des Forces Armées Nationales, sur les 5 ans à venir.  Cette suggestion s’inscrit dans le cadre du volet opérationnel.

Des émissions susceptibles de relever le moral des troupes  ont  été suggérées. Il s’agit des émissions dans lesquelles, le comité de lutte antiterroriste informera sur les grandes opérations de la  politique de lutte antiterroriste, les faits de guerre, les réussites pour rassurer les populations de l’engagement de l’Etat.

« Dans ces émissions, il sera également question de faire des sujets sur les familles des victimes à travers des actes de solidarité sous forme de décorations, de dons et de prise en charge de l’éducation des orphelins des FDS tombées au front », a expliqué Amadou Ardho Dicko.

Selon Armel Ilboudo, secrétaire chargé à la communication et relation de SOS Terrorisme-BF, le remaniement a eu lieu pour calmer les ardeurs. Il s’agit d’un remaniement de circonstance qui montre qu’il veut changer.

Selon le président de SOS Terrorisme, il est recommandé au Président du Faso plus de fermeté, de volonté et d’anticipation concernant les prises de décision dans la lutte antiterroriste. Il est invité « urgemment à rétablir sans complaisance l’autorité de l’État ».

« SOS Terrorisme suggère au Président du Faso d’incarner sa fonction de chef suprême des armées en réveillonnant en cette fin d’année avec les troupes  dans une base militaire avancée  et ceci en treillis militaire pour créer le déclic de la fin de la récréation. Dans ce contexte de guerre, le grand besoin de l’opinion, c’est de voir son Président comme un chef de guerre qu’un Président au Palais de Kossyam», a-t-il annoncé.

SOS Terrorisme a aussi invité les populations à l’effort de guerre. « L’exécutif burkinabè, les Présidents d’institutions et les députés seront invités à contribuer à hauteur d’un million chacun et en une année de contribution, on pourra doter les FDS de plus de 50 drones au prix de 36 millions », ont-ils relaté.

Les jeunes Burkinabè ont également été invités  au calme et à la retenue. « Ils doivent comprendre qu’en se joignant aux marches demandant la démission du président du Faso, ils seront tenus pour responsables et complices d’actes d’atteintes à la sûreté de l’Etat. Car ce sont des actes anticonstitutionnels, putschistes sur fonds de manœuvres politiciennes qui visent à la déstabilisation des institutions de la République », a notifié le président de SOS Terrorisme.

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