Burkina Faso/Mali : L’appel de l’ISPM à l’UEMOA et à la CEDEAO

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Ceci est un communiqué de l’Initiative de Soutien au Peuple Malien (ISPM).  

Ouagadougou, le 31 janvier 2022

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Le 18 janvier 2021 nous procédions au lancement officiel de l’Initiative de Soutien au Peuple Malien (ISPM). Nous insistions à l’occasion sur les raisons qui ont prévalu à la naissance de cette initiative et qui se résument à demander la levée des lourdes sanctions, disproportionnées, illégitimes et illégales prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre l’Etat malien et dont les répercutions socio-économiques affecteront inéluctablement et durement les populations maliennes et au-delà, les autres populations de la sous-région.

En tout état de cause, il est impératif de dénoncer et combattre la mauvaise Gouvernance, le tripatouillage constitutionnel, la corruption, la violation des libertés, la vie chère, la non tenue des engagements et/ou la mauvaise gestion sécuritaire qui sont véritablement les causes des coups d’Etat.

Une semaine seulement après le lancement de cette initiative, le Burkina Faso se retrouve presque dans la situation similaire que le Mali avec des risques de subir les mêmes sanctions.

Le Sommet virtuel des Chefs d’Etat de la CEDEAO tenu le 28 janvier 2021 a décidé de la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de l’organisation et de l’envoi de missions en attendant un prochain sommet prévu réunir les Chefs d’Etat à Accra au Ghana le 03 février.

L’ISPM, fidèle à ses objectifs de défenses des intérêts des populations contre les mesures des organisations sous régionales, se sent interpellée sur le cas burkinabè avec les risques de sanctions.

D’ores et déjà, l’ISPM :

  • rappelle que les crises politiques au Mali et au Burkina Faso sont surtout la conséquence de la crise sécuritaire dans le Sahel et par conséquent, invite l’UEMOA et la CEDEAO, dans un esprit d’humilité et de sagesse, à s’attaquer à la racine du mal en lieu et place des conséquences ;
  • rappelle que les sanctions prises dans le cadre de la crise malienne sont des sanctions inopportunes contre les populations de ce pays et par conséquent réitère d’une part son appel à l’UEMOA et à la CEDEAO à lever instamment ces sanctions et d’autre part à s’abstenir de prendre de telles sanctions inappropriées face à la situation au Burkina Faso ;
  • fait constater que suite aux sanctions infligées au peuple malien par le sommet conjoint CEDEAO-UEMOA le 9 janvier 2022, les prix des denrées de première nécessité connaissent les variations suivantes au jour du 31 janvier 2022, soit 22 jours après :

Le kilogramme de riz qui coûtait quatre cents (400) F CFA est passé à cinq cents (500) F CFA, soit 25% d’augmentation ;

Le kilogramme de sucre qui coûtait cinq cents (500) F CFA est passé à six cents cinquante (650) F CFA, soit 30% d’augmentation ;

Le bidon de cinq (05) litres d’huile qui coûtait cinq mille deux cent cinquante (5 250) F CFA est passé à six mille deux cent cinquante (6 250) F CFA, soit 19% d’augmentation;

Le ciment qui coûtait quatre-vingt-seize mille (96 000) F CFA, la tonne est passée à cent vingt mille (120 000) F CFA, donc 25% d’augmentation.

L’ISPM lance un appel à l’UEMOA et à la CEDEAO, d’une part, à lever urgemment les sanctions imposées au Peuple malien, et d’autre part, à s’abstenir d’en prendre contre le Peuple burkinabè déjà tenaillé dans des difficultés multiples et multiformes.

Pour le Comité de pilotage

Le Porte-parole

Bassolma BAZIE

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