Sanctions de la CEDEAO contre le Mali :  Attention, une grave crise humanitaire se profile, selon l’ISPM

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Une crise humanitaire se dirige tout droit vers le Mali, si la CEDEAO et l’UEMOA maintiennent leurs sanctions contre la transition malienne. C’est l’alerte que lance l’Initiative de Soutien au Peuple Malien (ISPM) après un tête-à-tête ce mardi 8 février 2022 avec le représentant résident de la CEDEAO au Burkina.

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Comme il fallait s’y attendre, les sanctions infligées par les chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ne sont pas sans conséquence pour le peuple malien.

Dans un communiqué, l’ISPM fait constater qu’à la date du 24 janvier 2022, 7 millions de Maliens étaient en attente d’aide humanitaire, alors que 70% des produits essentiels du pays proviennent d’autres pays et sont bloqués en raison de la fermeture des frontières décrétée par la CEDEAO. 

« Il en résulte l’aggravation de la flambée des prix des produits sur le terrain, indiquant qu’une grave crise humanitaire se profile si rien n’est fait de façon urgente », prévient le porte-parole du comité de pilotage de l’ISPM, Bassolma Bazié. 

Au regard donc de cette perspective catastrophique pour le peuple malien et ceux de la sous-région, l’ISPM a transmis à la CEDEAO via son représentant résident au Burkina, Tièna Coulibaly, un message où elle demande « de façon diligente la réouverture immédiate des frontières maliennes, le dégel des avoirs du peuple malien dans les institutions financières et la levée de tout obstacle sur la jouissance des droits fondamentaux du peuple malien ». 

Bassolma Bazié a en outre interpelé la CEDEAO « à s’assumer pleinement devant l’histoire afin que ce soit une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des chefs d’Etat ». De l’avis du porte-parole du comité de pilotage de l’ISPM, les coups d’Etat ne sont qu’une conséquence des insuffisances, des manquements et des incapacités des chefs d’Etat.

Bassolma Bazié, porte-parole du comité de pilotage de l’ISPM: « Les coups d’Etat ne sont qu’une conséquence des insuffisances, des manquements et des incapacités des chefs d’Etat »

« Si la CEDEAO veut éviter l’apparition spontanée des militaires dans la scène politique, c’est de faire en sorte que les gouvernances soient vertueuses, que les chefs d’Etat soient des exemples, qu’il n’y ait pas de tripatouillage constitutionnel, qu’il y ait un partage équitable des revenus au niveau national pour que les populations puissent vivre de façon décente et qu’il y ait un engagement ferme des dirigeants de la CEDEAO aux cotés des chefs d’Etat pour combattre le terrorisme », poursuit Bassolma Bazié. 

Pour terminer, l’Initiative de Soutien au Peuple Malien demande aux autorités maliennes de renouer le dialogue avec la CEDEAO afin que les sanctions soient levées et éviter que le pire n’arrive pour une population sur qui pèsent déjà les effets de l’inflation des prix des produits de grande consommation qui serait à ce jour de l’ordre de 30%. 

Maxime KABORE

Burkina 24

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