Assemblée législative de transition : « La police de débat n’a pas été respectée » (Ali Badra Ouédraogo)

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Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a défendu la feuille de route de la transition ce lundi 4 avril 2022 devant l’Assemblée législative de la transition (ALT). A l’issue de la présentation, des membres de l’ALT se sont prononcés.

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Nommé le 3 mars 2022, le premier ministre, Albert Ouédraogo, selon une disposition de la Charte de la transition, doit présenter sa feuille de route devant les membres de l’assemblée législative de Transition. Il s’agissait pour le chef du gouvernement de décliner les grands axes de sa mission, la vision de son gouvernement et la ligne de conduite pendant cette phase de transition politique.

A l’issue de la présentation de la feuille de route de la transition, des membres de l’Assemblée législative de la transition (ALT) se sont prononcés. Adama Tiendrébéogo, membre de l’ALT, a fait savoir que ce ne sont que des annonces.

« Des annonces on a déjà entendu pendant presque 6 ans. Nous voulons des actions concrètes », a-t-il relevé. En plus, il précisé que le fonctionnaire burkinabè « se repose cinq à six mois dans le mois », et cela risque de jouer négativement sur le déroulement du programme du Premier ministre.

…le fonctionnaire burkinabè (…) a cinq à six mois de repos.

« Quand on fait la sommation des jours fériés, les deux jours par semaine de repos, l’année, le fonctionnaire burkinabè a au minimum, au bas mot, cinq à six mois de repos. Est-ce qu’il n’y a pas lieu de revoir notre législation en la matière ? Pour moi, avec le temps qui nous est imparti pour mettre en œuvre cette feuille de route, ça sera un peu compliqué », a-t-il exprimé.

Dr Arouna Louré, membre de l’ALT, s’est inquiété du fait que le premier ministre n’a fait cas seulement de la gratuité des soins.

Dr Arouna Louré, membre de l’ALT
Dr Arouna Louré, membre de l’ALT

« Il a été juste abordé la question de la gratuit que nous reconnaissons aujourd’hui qu’il y a beaucoup de limites.  Nous pensons qu’il aille fouiller parce qu’il y a le code de santé publique qui doit être adopté. Il y a beaucoup d’éléments, pas mal de décrets d’applications, pas mal de lois qui ont été votées. Nous souhaitons que le premier ministre s’attèle avec le ministre de la santé à pouvoir prendre ces décrets d’applications pour que le monde de la santé puisse voir un réel changement », a-t-il laissé entendre.

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Quant à Salif Sanfo, membre de l’ALT, lui il a prôné l’utilisation de la culture et de la communication dans la gestion des conflits.

Salif Sanfo, membre de l’ALT

« Dans la gestion et la prévention des conflits il faut qu’on mette la culture au cœur de l’action gouvernementale. Pour moi, la question de la communication et de la culture ne doivent pas être la seule question du ministère de la culture, de la communication et des arts. Ça doit devenir l’affaire de tous les différents ministres de l’action gouvernementale.

Aujourd’hui notre pays, en termes de communication doit revoir son image. C’est peint en rouge et ça effraie les éventuels investisseurs. Il faut revoir la stratégie de communication de notre pays. Il faut qu’on utilise la culture et les arts, les valeurs culturelles endogènes pour prévenir les crises. Quand les forces de l’ordre sont  sur le front pour lutter contre l’insécurité, il y a d’autres soldats qui sont les artistes, les journalistes qui sont là pour lutter contre le sentiment d’insécurité, l’anxiété et la peur », a-t-il suggéré.

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Pour Ali Badra Ouédraogo, membre de l’ALT, la feuille de route de la transition prend en compte les besoins de populations.

« En tant que représentant du peuple nous avons posé des questions de compréhension. Nous pensons que les réponses qui ont été données également vont nous permettre de nous rassurer que le gouvernement est sur la bonne voie. Nous autres on a refusé de féliciter parce que nous voulons attendre qu’à l’arrivée nous puissions constater les résultats avant de pouvoir féliciter.

Ce que nous avons demandé au premier ministre c’est que de plus en plus, dans le discours, les sentiments de certains citoyens qui consistent à rejeter l’entièreté de la responsabilité de la situation actuelle du pays sur les politiciens. Pour que nous puissions gagner ce combat nous devons aller ensemble. Tout le monde est appelé à donner sa part contributive », a-t-il lancé.

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Par ailleurs, il a souligné que le président de l’Assemblée législative de la transition, fait du favoritisme dans la distribution de la parole.

On commence mal.

« Des gens par leur obédience sont étiquetés comme des gens qui n’ont pas droit à la parole. On commence mal. Je pense que j’aurai l’occasion dire au président. Je crois qu’on ne doit pas museler les gens et on doit pouvoir libérer la parole pour que chacun de nous disent ce qu’il pense et c’est dans le débat contradictoire que la vérité va naître. Si nous restons toujours dans le fait donc de caporaliser le débat, le fait d’embastiller les gens, de les empêcher de s’exprimer, je pense que c’est ça qui amène les gens à trouver d’autres canaux pour s’exprimer. Qu’on nous coupe la parole aujourd’hui ou demain, nous allons toujours trouver le moyen pour faire de la communication politique et dire toujours ce que nous pensons être bien pour notre pays.

On m’a coupé la parole pendant ce temps d’autres personnes se sont exprimées pendant 8 minutes. La police de débat n’a pas été respectée. Sinon que la distribution de la parole a été déséquilibrée en faveur de ceux-là qui disent les choses que l’on veut entendre. C’est ça. Pour moi ce n’est pas un problème, ça ne fait que me conforter dans ma position », a-t-il déploré.

Jules César KABORE

Burkina 24

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