Burkina Faso : Vive les « Badjan » ! Vive les « AIR… » !

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Dans chaque pays, le plus souvent africain, on les retrouve, avec pratiquement le même type de véhicule, les mêmes caractéristiques. « Badjan », en Côte d’Ivoire et « AIR… » ou « Dina », au Burkina Faso, leur mission est de desservir l’intérieur du pays. Différemment organisés des grandes compagnies de transport, ils ont donc un mode de fonctionnement propre à eux, qui n’est toujours pas du goût de leurs clients, mais qui font avec. Découvrons, le temps d’une traversée, l’ambiance qui règne dans ce type de transport ! 

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Devant effectuer un aller-retour sur une localité, située à environ 50 Km de Ouagadougou, pour une urgence, nous empruntons, sur conseil d’un ami, l’un des nombreux cars desservant la localité, appelée AIR…, sise à l’extrême Ouest de Ouagadougou.

Il est autour de 08h00 lorsque nous arrivons à la gare*******. Subitement, accourent vers nous plusieurs apprentis-chauffeurs de minicar, nous demandant : « C’est à ******* que vous partez non, c’est ici, montez ! ».

Perdu par ce mouvement brusque, nous arrêtons de marcher et nous faisons savoir à tous, sans parler à chacun, notre destination. Tous en chœur, ils répondent : « Oui, venez monter, c’est ici ». Rassuré de ce que peu importe le véhicule, nous rallions notre destination, nous décidons d’opter pour le plus proche des véhicules.

« Montez, montez on bouge tout à l’heure ! »

« Montez, montez on bouge tout à l’heure ! », répète l’apprenti-chauffeur. Nous prenons donc place dans le véhicule choisi, où est déjà assise une personne. Mais avant, nous prenons le soin de nous renseigner sur le prix du voyage.

Dix, quinze…voilà bientôt 30 minutes que nous sommes dans le car et aucun vrombissement du moteur ne s’est fait entendre. Nous décidons d’attirer l’attention de notre apprenti-chauffeur, encore à l’affût de potentiels clients, qui ne tarde pas à répondre : « Ouais, tõnd na logam mõns mõns sa naaba minuta nou ba lã » (Ouais, on bouge dans cinq minutes chef, cinq minutes seulement ! ». 

Cinq minutes deviennent quinze, voire 20 minutes. Et là, la tension monte d’un cran lorsque nous tentons de l’interpeller à nouveau. « Mais où est-il passé », nous nous posons la question tout en bourdonnant. Nous ne le verrons malheureusement pas de si tôt.

    Tant que le car n’est pas quasiment plein

Nous finissons par apprendre à nos dépens et ce, après environ 1 heure d’attente que le car ne peut bouger que lorsqu’il est quasiment plein. Finalement, au moment de démarrer, à notre montre il sonne 09h, 09h15. Un ouf de soulagement mêlé à une grande colère s’empare de nous.

Après quelques 5 Km de route, un premier stationnement pour prendre un client. Après 8, 9 Km, c’est autour d’une dame de nous rejoindre dans ce minicar qui fait désormais le plein de ses dizaines de places assises. C’est également le moment auquel l’apprenti-chauffeur décide d’encaisser le transport, sans donner en retour le moindre ticket, preuve du paiement de la place occupée.

Pendant la collecte, c’est le chauffeur qui fait le guet à la place de son apprenti, ce que nous comprenons quand il gare sur le bas-côté de la route pour permettre à une autre dame de créer la surcharge. En effet, ce dernier passager emporte avec lui d’autres bagages non moins importants en termes de volume.

Comme si cela ne suffit pas, nous sommes quelque peu sommés de faire de la place à la nouvelle venue. Sans trop discuter, nous acceptons partager notre siège avec le nouveau passager et le reste de ses affaires, par manque de places au-dessus du véhicule.

Après plusieurs autres kilomètres de route, nous arrivons à destination avec toutes les douleurs que l’on peut ressentir d’un tel périple. Pour le retour, sur Ouagadougou, nul besoin de vous dire que nous songeons à un autre type de transport…

Vive les « badjan » ! Vive les « AIR… » ! Vive les « Dina » !

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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