72H de l’ISTIC : Le rôle et la place du journaliste décortiqués à travers un panel

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L’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), à travers le bureau des stagiaires organise du 05 au 07 mai 2022 les 72 heures du Stagiaire. Pour l’occasion, une conférence publique est dispensée pour le lancement des activités ce 05 mai 2022 à Ouagadougou au sein de l’ISTIC autour du thème « Promotion des NTIC, rôle et place du professionnel du journalisme et de la communication dans la lutte contre le terrorisme ». 

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« Promotion des NTIC, rôle et place du professionnel du journalisme et de la communication dans la lutte contre le terrorisme », est le thème autour duquel deux communications ont été dispensées.  Apollinaire Abga, rédacteur en chef de l’Agence d’information du Burkina (AIB), panéliste pour l’occasion a planté le décor en évoquant  la complexité du numérique.

Pour lui, le numérique donne assez de facilité mais cela pourrait être un couteau à double tranchant. En effet, il a stipulé que le numérique a évolué à telle enseigne que la rigueur doit être de mise dans le traitement et la diffusion de l’information.

« Les erreurs ne sont presque plus tolérées. Quand je fais une erreur sur une page Facebook, sur un site internet, sur un compte twitter automatiquement les gens font des captures d’écran. Même si j’en venais à effacer, il suffit seulement qu’un activiste récupère cette capture sur sa page et toute la journée ils vont faire ma fête », a averti Apollinaire Abga.

Apollinaire Abga, rédacteur en chef AIB
Apollinaire Abga, rédacteur en chef AIB

Les fondamentaux du journalisme

En outre il a aussi  rappelé les aptitudes dont devrait disposer le journaliste et le communicateur pour jouer leur partition dans la lutte contre le terrorisme. Dans sa communication, il est ressorti que pour la période que nous traversons à savoir le terrorisme, le journaliste a le devoir d’informer l’opinion publique sur ce qui se passe, ou et pourquoi.

Et pour répondre avec objectivité à ses questions, Apollinaire Abga a souligné que le journaliste se doit de s’informer, de se documenter et de se cultiver. Car dit-il, « ce n’est pas toute attaque qui est terroriste. Et il faut savoir placer les mots juste là où il le faut ».

Nonobstant, il a rappelé les fondamentaux du journalisme qui sont entre autres collecter l’information, la traiter et la diffuser. De son avis, les fondamentaux ne sont pas pris en compte dans le traitement de l’information. « Beaucoup de journalistes ne traitent pas l’information. Ils collectent et ils diffusent. Quelle est notre plus-value alors ? », a-t-il constaté. Cela, pour dire que le journaliste n’a pas le droit de tout dire en tout lieu et à tout moment.

In fine, Apollinaire Abga a argué que le bon journaliste, doit protéger ses sources, mesurer la responsabilité sociale et donc ne doit pas tout publier. Et il doit penser à l’intérêt supérieur de la nation avant de valider toute information.

Les participants
Les participants

le communicateur ne doit pas entraver le travail du journaliste

Le rôle de la communication en temps de crise a également été abordé. A écouté Apollinaire Abga, le communicateur et le journaliste n’ont pas les mêmes missions. Cependant, il a expliqué qu’en temps d’insécurité, les divergences d’école ne doivent pas entraver les missions des uns et des autres.

Ainsi, il a renseigné que le rôle du communicateur c’est de mettre son employé en relation  avec les professionnels de l’information et de la communication sans chercher à endoctriner les médias. «  Si aujourd’hui je dois rencontrer le ministre, et je me rends compte que c’est le chargé de communication qui m’empêche de voir le ministre, je tombe des nues, je ne comprends pas », a-t-il dénoncé.

Issiaka Drabo, délégué général des étudiants de l’ISTIC
Issiaka Drabo, délégué général des étudiants de l’ISTIC

Les apports du panel

L’un des  participants en la personne de Issiaka Drabo, délégué général des étudiants de l’ISTIC a laissé entendre que le panel a été une tribune pour eux de s’outiller sur les B-A –BA du journalisme en ligne.

« Quand on prend le numérique, nous-mêmes en tant que journaliste, souvent on ne maitrise pas beaucoup de choses. Quand le panéliste a exposé, on a vu des petits trucs qui peuvent vraiment nous aider à ne pas se comporter comme les web activistes ou les lanceurs d’alerte. De nous comporter comme un journaliste classique avant d’être un journaliste numérique », a-t-il affiché avec satisfaction.

La deuxième communication a été assurée par Mahamadi Tiegna, directeur général des éditions Sidwaya, par ailleurs patron des 72 heures du stagiaire, qui a fait montre de l’honneur du choix porté sur sa personne. Il a invité les étudiants à exploiter ce cadre d’échange et d’apprentissage  à bon escient.

A noter que les 72H du stagiaire prévues du 05 au 07 mai 2022 sont organisées par le bureau des stagiaires de l’ISTIC. En plus du panel, les 72H seront meublées par des activités comme des expositions ventes, la coupe du DG de l’ISTIC, une projection cinématographique, un talk-show avec l’artiste Awa Boussim et son staff…

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24 

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