Burkina : Des journalistes à l’école de la communication scientifique
L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, en partenariat avec l’Union européenne, a organisé une formation en communication scientifique au profit de dix journalistes issus de la presse écrite, en ligne, radio et de la télévision du 31 mai au 3 juin 2022, à Ouagadougou.
Selon le Pr Abdramane Soura, Directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, les résultats de leurs recherches n’ont pas toujours l’effet escompté, du fait du langage scientifique utilisé dans la rédaction des documents produits, et aussi, de leur volume.
« Les résultats de nos recherches ne sont pas toujours portés à la connaissance des décideurs et des intervenants. Pis, quand ils le sont, ils ne sont pas forcément accessibles, car nos articles et nos rapports de recherche, disponibles en grande partie dans les centres de documentation, sont rédigés dans un jargon scientifique, pas toujours compréhensible, et dans des formats volumineux. Toutes choses qui ne facilitent pas leur exploitation », a-t-il indiqué.
C’est dans l’optique de pallier cette difficulté qu’a été initiée la présente formation avec pour objectif « de doter les capacités des journalistes en connaissances sur la communication scientifique afin de permettre d’aider les chercheurs à traduire en termes simples et accessibles les résultats de recherche au profit des décideurs ».
A l’issue des quatre jours de formation, l’ensemble des journalistes-participants a formulé une doléance à l’endroit de l’ISSP, notamment des mesures d’accompagnements en termes de bourses ou tous autres financements qui permettent la production d’articles, parce que des sujets de reportages ayant été identifiés.
Doléance « légitime »
Soura, qui a qualifié de « légitime » cette doléance, n’a pas exclu de possibilités. « L’idée est bonne. Il y a juste qu’il faut réorienter la réflexion sur des thématiques qui intéressent le projet et qui peuvent avoir un financement », a-t-il réagi.
Moussa Sawadogo, formateur, est revenu sur les quatre jours de formation. « Nous avons commencé par expliquer aux journalistes leur mission sociale et pourquoi un journaliste doit s’intéresser à la recherche scientifique dans son pays. Nous avons visité un centre de réalisation d’expérience en matière de recherche scientifique (Groupe de recherche action en santé : GRAS, ndlr) », a-t-il rappelé.
Il dit avoir également eu « des journalistes très attentifs et motivés » et constaté « que la plupart d’entre eux n’avaient pas une bonne connaissance du monde scientifique burkinabè ». L’autre difficulté, a-t-il de même dit, « c’est comment les journalistes eux-mêmes définissent les problématiques sur lesquelles ils doivent travailler ?
Comment choisir leur angle d’attaque ? Et comment parler d’une question scientifique tout en respectant l’équilibre journalistique ? », ce, en montrant son satisfecit vis-à-vis des journalistes et en confiant qu’« un journaliste, c’est d’abord un Homme qui est très curieux ».
Pour rappel, cette session de formation entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme « Renforcement des capacités, production et diffusion de connaissances sur la population burkinabè ». Il est financé par l’Union européenne et exécuté par l’ISSP.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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